À l’initiative du collectif de veille pour la défense des médias (CVDM), la presse malienne a organisé, le jeudi 14 avril, une assemblée générale, à la Maison de la presse. Au cours de laquelle, les professionnels de la presse ont invité les autorités de la transition à revenir sur le décret portant nomination des membres de la Haute autorité de la communication (Hac). C’était sous l’égide de Bandiougou Danté, président de la Maison de la presse.
S’achemine-t-on vers un boycott de la Haute autorité de la communication (Hac) par la presse malienne ? On est tenté de répondre par l’affirmative au regard de la divergence de vue entre les autorités de la transition et les professionnels des médias dans le processus de renouvellement des membres de l’instance de régulation des médias.
Au cours d’une assemblée générale tenue à la Maison de la presse, les hommes de médias ont invité les autorités de la transition à revenir sur la décision portant nomination des membres de la Hac, en intégrant le nom de Bassidiki Touré ou de prendre un nouveau décret en sa faveur.
Élu au même titre que deux de ses confrères, les professionnels des médias ont été surpris de constater l’absence du nom du directeur de publication du journal Le Guido dans le décret. Ce qu’ils jugent inacceptable surtout que les autorités de la transition n’ont donné jusqu’ici aucune raison sur l’éviction du président de l’Association des éditeurs de presse privée (Assep).
« Bassidiki Touré a été élu par ses pairs, les autorités de la transition n’ont aucune raison de le recaler même pas l’enquête de moralité. Si celle-ci était bien faite, beaucoup de personnes n’allaient pas se retrouver au gouvernement. Cet argument ne tient pas du reste pour la simple raison que ce n’est pas une nomination où l’autorité peut récuser la personne désignée mais bien une élection. Les autorités n’avaient d’autre chose à faire que d’entériner le choix des professionnels de médias.
La signature du décret portant nomination des membres de la Hac, sans le nom de Bassidiki Touré, est un affront pour les professionnels des médias. Un affront que la presse malienne est prête à laver. Si cela passe par le boycott de la Hac, pourquoi pas ! » réagissent de nombreux professionnels de médias.
Abdrahamane SISSOKO