C’est le cas de le dire, l’Association des éditeurs de la presse privée du Mali (ASSEP) est en déchirure. En effet, le procès qui devait opposer les directeurs de publication de la presse privée, lundi dernier, a été reporté au 24 novembre sur demande du groupe présidé par Birama Fall pour mieux se pourvoir. Comment en est-on arrivé là, avec une association dont les objectifs sont, entre autres : défendre et sauvegarder la liberté de la presse ; veiller au respect de l’éthique, à la déontologie, à l’indépendance et au pluralisme de l’information ; favoriser l’émergence des entreprises de presse ; veiller à l’amélioration de l’existence naturelle de la presse écrite et veiller sur les intérêts généraux des autres presses. Ces objectifs semblent lettre morte puisqu’une certaine presse, censée les incarner, s’est engagée dans une logique affairiste d’hommes rompus aux tâches de fossoyeurs de la presse, car, s’accrochant à des intérêts personnels, au détriment de toute éthique et déontologie, sapant du coup, les bases de la noble profession. Loin de ressembler à feus les journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, morts à la tâche, dans notre pays, à Kidal, pour donner la vraie information, certains directeurs de publication au Mali, se prévalant d’un soit disant bureau, s’accaparent de tous les avantages accordés à l’association, au détriment de toute idée d’association. Cette fois-ci, la réaction ne s’est pas fait attendre et certains directeurs sont surpris d’être convoqués au tribunal de la commune IV. En effet, suite à la démission de l’ancien président de l’ASSEP, Dramane Alou Koné, un bureau consensuel avait été mis en place après moult tractations et médiations. Le grand péché des rentrants et de leurs alliés reconduits dans ce bureau a été de demander la présentation du bilan et l’accès aux dossiers de l’ancien bureau, notamment à celui du sulfureux dossier des parcelles accordées par le pouvoir ATT à la presse écrite privée, des dons de 29 millions de Fcfa de l’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly et de certains contrats passés entre l’ASSEP et certains organismes . Ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En toute vitesse, le groupe visé par ces réclamations a organisé une réunion lors de laquelle il exclut les membres du bureau qui demandaient qu’une transparence soit faite dans la gestion du bureau qui a été dirigé par Dramane Alou Koné. Loin de se douter de la détermination de cette nouvelle race de journalistes qui jurent de ne pas se laisser faire et de ne pas tomber dans le piège de la création d’un nouveau bureau, le groupe dirigé par Birama Fall est aujourd’hui appelé à se justifier, mais devant le tribunal. Pour que justice soit finalement rendue dans le secteur bouillonnant de la presse privée où les affairistes semblent avoir pris le pas sur les vrais journalistes. Comment une telle presse peut-elle se prévaloir d’un 4ème pouvoir ? La question ne devrait pourtant pas se poser dans un pays où le grand scandale financier a lieu au sommet de l’Etat et la collusion entre politiques et journalistes est le lieu de toutes sortes de corruption et d’atteinte au droit des citoyens à accéder à la vérité. La première audience est reportée au 24 novembre prochain, au tribunal de la commune IV du district de Bamako. Nous ne doutons pas que les magistrats fassent parler le droit, dans un Etat de droit.
B.D.
La presse malienne est habituée a l'argent facile comment voulez vous qu'elle gère honnêtement l'argent alloué a leur propre épanouissement, la plus part des acteur ignore le sens même de la déontologie. C'est l'argent qui écrit dans les journaux et c'est l'argent qui parle sur les antennes.
ouf une honte pour la presse Que justice soit faite.
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