Formation en journalisme : la presse malienne à l’école de la VOA

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Du 11 au 16 octobre 2015, la Voice Of America (VOA) organise à Bamako un séminaire de formation à l’intention des journalistes maliens. Il regroupe uniquement les journalistes des radios partenaires de la VOA, plus une dizaine de femmes de radios de Bamako. En tout, il y a 25 participants. Cette session de se déroule à l’hôtel  Azalaï Salam de Bamako.

À l’ouverture du séminaire, le dimanche 11 octobre 2015, un tour de table a permis à chacun de se présenter. Les participants viennent de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et du District de Bamako. C’est la directrice de développement et de formation des médias internationaux, Joan Mover, qui a planté le décor. Selon elle, cette formation sera assurée par Scott Bobb, ancien correspondant de la VOA et chef de Bureaux en Afrique. Scott sera assisté par Khalil Gueye, Consultant média international et formateur de journalistes.

Cette formation de six jours va porter sur, entre autres domaines, la couverture des élections, le reportage de guerre, le reportage économique, la production radio, les techniques d’interview, les techniques d’écriture, les techniques d’investigation, le montage, le journalisme et les médias sociaux,  le journalisme et les nouvelles technologies…

L’objectif est de mieux renforcer les capacités des journalistes maliens afin de les aider à faire face aux multiples défis qui les interpellent quotidiennement. Le séminaire est aussi une manière de montrer aux journalistes comment la VOA travaille, comment les informations sont traitées au niveau de cette radio internationale. C’est pourquoi, au premier jour du séminaire, il a été question de la Charte de la VOA sur laquelle les deux formateurs, Scott Bobb et Khalil Gueye, se sont longuement étendus. Cette charte, qui est d’une importance capitale pour les responsables de la VOA, a une histoire, tout comme la radio elle-même. C’est en vue de protéger l’intégrité des émissions de la VOA et de définir sa mission qu’elle a été élaborée en 1960 et promulguée le 12 juillet 1976 par le président Gerald Ford. Elle dit : «Les intérêts à long terme des Etats-Unis sont servis par une communication directe, par voix de radio, avec les peuples du monde. Pour être efficace, la Voix de l’Amérique (VOA) doit l’attention et susciter le respect des auditeurs. De ce fait, les principes suivants orienteront les émissions de la VOA.

  1. La VOA sera, de manière consistante, une source fiable et bien informée d’informations. Les nouvelles de la VOA seront exactes, objectives et complètes. 2.  La VOA représentera l’Amérique et non un segment donné de la société américaine et présentera, de ce fait, un tableau équilibré et complet des pensées et institutions américaines dignes d’intérêt. 3.  La VOA présentera les politiques des Etats-Unis de manière claire et efficace, de même que des discussions et opinions responsables à ce sujet. (Public Law 94-350).

Différent des formations classiques, ce séminaire de formation est un véritable échange entre les participants et les formateurs qui n’ont pas voulu le faire sous de forme de cours, mais de partage de connaissances, afin de mettre à l’aise chacun pour qu’il puisse parler de son expérience et de son vécu de journaliste au quotidien. Mais le tout est basé sur les principes, le fonctionnement et le respect prochain de la Charte de la VOA par les futurs collaborateurs et correspondants de cette radio internationale.

Selon Boubacar Touré, correspondant de la VOA à Gao, cette formation permettra aux correspondants de comprendre les techniques de traitement de l’information. Issa Bathily de Kayes pense qu’il ne faut pas qu’elle soit limitée à cette unique session, car le recyclage est nécessaire en cette période de révolution du numérique. Kadiatou Doucouré et Fanta Diallo, respectivement des radios Guintan et Bamakan disent avoir appris beaucoup de choses en peu de temps, parce que les participants sont des journalistes expérimentés. Oumou Dembélé de Radio Klédu pense que c’est une école, parce que ça permet de faire revivre les notions élémentaires du journalisme, mais aussi d’être à la page des nouvelles technologies de la communication à travers Facebook, Viber, Twitter.

Joan Mover, directrice de développement et de formation des médias internationaux, a fait savoir que l’avenir de la presse écrite est en danger, parce que beaucoup de gens ne lisent plus le journal papier. Selon elle, les grands journaux aux USA sont en train de gagner plus de lecteurs sur internet que par le journal papier. Pour elle, les journalistes doivent se préparer pour ne pas prendre le train en marche car la révolution numérique est inévitable.

En plus des échanges sur le journalisme, pour ne pas dire l’école américaine, les participants ont visité le nouveau bureau de la VOA à Bamako, sis à l’ACI 2000. Un bureau bien équipé : matériels de pointe, studio, salle de rédaction, mobiliers… tout ce qu’il faut pour une radio moderne et performante. Cette formation prendra fin le jeudi 15 octobre 2015 avec la remise des attestations.

Kassim TRAORE

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