Hier, jeudi 20 avril 2017 à la Maison de la presse de Bamako, l’émission « Forum de la presse » recevait sur son plateau Fodié Touré, président de la Haute autorité de communication (HAC). L’émission était présentée par Alexy Kalembry du journal les Echos, Chahana Takiou du journal 22 septembre et Bakary Cissé (Bakci) de la radio Kledu. Au cours des débats, l’invité Fodié Touré a informé de la fermeture prochaine de toutes les radios et télévisions qui ne répondent pas aux normes. «Il y aura le retrait de service de 47 radios, car elles émettent sans aucun acte administratif… Toutes les radios et télévisions qui ne sont pas en règle seront fermées sans exception », a-t-il dit. S’agissant de la presse en ligne, il dira qu’elle n’est pas réglementée au Mali, cependant, selon lui, la réflexion est en cours pour trouver un début de législation dans ce secteur.
Dans ses mots introductifs, le président de la Haute autorité de communication (Hac), Fodié Touré a parlé de la réglementation de la presse, des missions assignées à sa structure, la formation et bien d’autres. «Il y aura le retrait de service de 47 radios, car il y en a qui émettent sans aucun acte administratif. Ce sont des radios qui brouillent les fréquences des radios régulières, qui brouillent l’aviation, qui brouillent les communications de l’armée… Toutes les radios et télévisions qui ne sont pas en règle seront fermées sans exception », a-t-il dit. Le Magistrat Fodié Touré a insisté que les 47 radios qui seront fermées n’ont aucune autorisation. Quid de l’accompagnement de la presse ? Selon Fodié Touré, la loi de 2012 est claire. Les radios qui ne sont pas régulières ont 3 ans pour se mettre en règle. « Nous appliquons des textes. Nous ne pouvons pas laisser émettre une radio irrégulière qui dérange une radio régulière. Au Mali, il y a au moins 1000 radios. Ça fait un an, on demande à ces radios de se régulariser », a déclaré le président de la HAC. Et à Chahana Takiou du 22 Septembre de signaler au président de la HAC qu’il y aura des gens au chômage avec la fermeture de ces radios. Apparemment imperturbable, l’invité a fait savoir que le problème se situe au niveau de l’application de la loi. « La HAC n’est pas venue pour porter préjudice à un subalterne », a-t-il dit. En outre, il a mis l’accent sur la création des télévisions privées (une trentaine) dont certaines ne répondent pas aux normes. « Ces télévisions, dans les jours à venir, seront soumises à un appel à candidature et celles qui ne seront pas admises au test seront tout simplement fermées. Nous allons procéder à la relecture de tous les textes concernant la presse », a souligné Fodié Touré. S’agissant du domaine de la presse en ligne, il dira qu’elle n’est pas réglementée au Mali. Mais, toutefois, il a signalé que la réflexion est en cours pour trouver un début de législation dans ce secteur. Au cours de cette émission, il a été reproché à la Hac de n’être pas intervenu dans les affaires concernant les journalistes Ras Bath et Ammy Baba Cissé (ABC). Aux dires du président Fodié Touré, la HAC n’est pas intervenu parce que c’était un domaine non légiféré. « Nous allons commencer une série de formation avec l’accompagnement de la fondation Friedrich Ebert. Nous sommes conscients du vaste chantier avec la modicité des moyens. Mais l’Etat fait ce qu’il peut pour nous donner des moyens », a-t-il dit.
Installée il y a de cela 16 mois, l’invité reconnait qu’il y aura des interférences politiques durant les sept ans de mandats, mais, poursuit-il, la HAC sera indépendante jusqu’au bout.
Aguibou Sogodogo