Le monde de la Communication est unanime sur l’arbitraire qui a marqué la fermeture de la radio « Jemu » de Yaguiné dans le cercle de Yélimané. Il y a eu atteinte à la liberté d’expression. En arrêtant et en privant les membres de l’Association de Développement Local, de la libre expression et de leur liberté d’aller et venir, le maire, le préfet et le juge se sont opposés à des principes fondateurs de la démocratie pluraliste.
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A Yélimané, les autorités locales administratives et judiciaires se sont fondées sur des conflits antérieurs pour interdire d’émission une radio qui n’avait encore d’existence que son autorisation à travers un arrêté interministériel de la fréquence attribuée par les autorités habilitées à le faire. Il n’y a donc eu aucune incitation à la violence par la radio qui venait juste de commencer ses émissions.
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Le département de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales ainsi que celui de la Communication et des Nouvelles Technologies, à travers leurs chargés de communication respectifs, nous ont témoigné de l’intérêt avec lequel ils suivent le dossier de fermeture de la radio « Jemu » de Yaguiné et ont témoigné de leur regret face à la violation des textes qui régissent les radios libres au Mali.
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Dans ce dossier, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), à travers son président Moussa Kéïta, a pleinement joué son rôle de défenseur inconditionnel de la liberté d’expression. Au-delà de la condamnation de l’acte dont un cas similaire s’était produit récemment à Niono, le président Moussa Kéïta s’est pleinement engagé dans la recherche d’une solution en entrant en contact avec les protagonistes.
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L’ancien président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) et député à l’Assemblée nationale, Yaya Sangaré, a témoigné de son indignation face à cette situation qui constitue une violation grave de la liberté d’expression au Mali. Selon lui, de telles oppositions à la libre expression et de telles violations délibérées des textes législatifs et réglementaires pourraient, si l’on ne prend garde, conduire les citoyens à se faire justice. Ce qui n’est guère souhaitable.
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Par contre, l’ancien député de Yélimané, Kaourou Doukouré, préfère attendre l’issue des entrevues en cours pour se prononcer.
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Le député de Yélimané, Mamadou Hawa Gassama Diaby, que nous avons joint au téléphone pendant qu’il était à une réunion de négociation à Yélimané a préféré se lancer dans des errements qui n’avaient rien à voir avec nos questions. Naturellement au téléphone, nous ne pouvons nous prêter à ce jeu avec le député dit « étrangleur ». Alors qu’il n’a pas démenti les allégations selon lesquelles il serait à l’origine de certaines initiatives pour étouffer le projet de radio « Jemu », le député a préféré rompre la communication téléphonique.
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A Yélimané, lesdites négociations en cours visent une prolongation de la fermeture de la radio jusqu’au mois de janvier en attendant le retour d’une mission que le maire s’apprête à conduire en France. Une affaire à suivre.
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A noter que les responsables de la radio Jemu qui sont Tambo Soukhouna (Conseiller municipal et ancien maire de Toya), Simballa Touré (Conseiller municipal) et Lassana Diawara (président de l’Association Jemu) disposent de tous les documents légaux nécessaires pour la mise en onde des émissions radiophoniques. Face à leur détermination d’ouvrir la radio, ils ont été interpellés et emprisonnés depuis le 7 décembre sur ordre du préfet, du maire et du juge. La brigade de gendarmerie a été mise à contribution pour les besoins de la cause.
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B. Daou
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