Essor : Khalifa s’en va, Gaoussou arrive

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L’un des moins déçus (et peut-être même le seul dans ce cas) est sans conteste Gaoussou Drabo, ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information dans le gouvernement Pinochet. On dirait quelqu’un qui s’attendait à son propre sort.
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rnCertainement que pour Gaoussou être ministre n’est pas une fin en soi et descendre de son piédestal, ce n’est pas la fin du monde. Mais Gaoussou a-t-il été réellement ministre ? On peut en douter puisqu’il ne s’est jamais mis dans la peau d’un ministre. Il s’est senti toujours proche de ses confrères, donc du peuple que des haut de en haut. Aussi, recevait-il en toute simplicité le visiteur venu lui demander service dans son bureau du département de la communication. On raconte d’ailleurs qu’il fut plusieurs fois sollicité par l’ancien président Alpha Oumar Konaré à qui il était ami pour occuper un fauteuil ministériel mais qu’il a toujours décliné un tel honneur.
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rnEn vérité, Gaoussou Drabo est un mordu de la plume. Même en tant que ministre, il n’a jamais cessé d’animer sa rubrique préférée «l’avenir politique du Mali» dans le quotidien pro-gouvernement «L’Essor». Il se cachait alors sous le pseudonyme «Khalifa». Même le profane savait qui était ce fameux «Khalifa» ATT dont d’aucuns disent qu’il est le conseiller occulte en a-t-il pris ombrage ? Nul ne le sait.
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rnCe qui est par contre évident, c’est qu’au moment même où les ministres déchus versent des larmes de crocodile, Gaoussou rebondit de plus belle à la faveur du match Togo-Mali dans une autre de ses rubriques intitulée «Au rebond». Pour lui, l’avenir s’ouvre pour les Aigles à partir de cette victoire et il leur appartient désormais d’entrer dans leur vraie dimension. Khalifa est parti, Gaoussou arrive.  Peut importe si c’est la même et unique personne. C’est une résurrection qui met d’autant plus le lecteur à l’aise qu’il avait l’impression d’avoir à faire à un fantôme surgi des catacombes.
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rnMamadou Lamine Doumbia
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