Emissions « Baroni » sur les radios libres de Bamako : Un véritable créneau de distraction et d’éducation!

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S’il y a un genre d’émission radiophonique sollicité de nos jours par de nombreux  Bamakois, c’est bien celui avec un concept théâtral communément  appelé « Baroni ». Presque toutes les radios privées de la capitale en accorde une place de choix dans leur programmation quotidienne, au grand soulagement des auditeurs bamakois, notamment les femmes qui ne ratent aucun épisode de ces feuilletons radiophoniques.

Difficile de faire un historique exact de l’parution de ce genre d’émission dans le paysage radiophonique national.  Si cela devait être le cas, il faudra remonter aux années 1980 avec la célèbre émission ‘’8-10’’, animée en son temps sur la rdio nationale par les duos : Mry Soumano-Fatoumata Coulibaly ; Mamadou Niaman Diarra-Hinda Coulibaly… Mais avec l’avènement de la démocratie dans notre pays, marqué par la libération des ondes aux stations de radios privées, la première radio privée de la place, ‘’Bamakan’’ a instauré dans son programme ce genre d’émission appelé ‘’Le beau et le belle’’ animé par Magma et Fatim. Cette émission emportera un grand succès auprès des auditeurs de la capitale, qui ne se privaient jamais de l’écouter du lundi au jeudi de 14heures à 15heures. Il s’agissait selon le générique de l’émission même de la radioscopie de la vie en couple dans notre société. Cependant c’est sur la radio Liberté que ce genre d’émission atteindra sa vitesse de croisière grâce à Boubacar Konaté , affectueusement appelé «  Mandé Massa ».Lui qui va y donner un nouveau visage, avec des thèmes variés qu’éducatifs concernant uniquement la vie dans les foyers, avec une touche particulière faisant intervenir des femmes de différentes ethnies de notre société. Le succès engrangé par ladite émission donnera lieu à des concerts populaires tous les 8 Mars par des fans clubs, animés en majorité par des femmes. Plus, les initiateurs du concept, vont même l’adapter en  émission de téléréalité, tenue en spectacles et mettant en compétition des femmes d’un seul roi le ‘’Mandé Massa’’. C’était sur la chaine privée Africable.

Par rapport toujours, à ce genre radiophonique, malgré le départ de ‘’Mandé Massa’’, la radio Liberté s’est attelée à le sauvegarder, avec le maintien au poste de celle qui incarnait le rôle de la première femme de ‘’Mandé Mansa’’, ‘’Jolidéen’’. Mais sur un autre plan, presque toutes les radios de la place vont tenter de supplanter la radio Liberté. A commencer par la 2ème chaine de l’ORTM, ‘’la chaine II’’, qui instaura ‘’Gouakounda’’ avec Fima et Djèma, des coépouses de la famille Sissoko, gérée par Lamine. S’inviteront dans la danse d’autres stations privées comme Klédu, qui ajoutera une plage de ‘’Baroni’’ à son émission de revue de  presse ‘’Burankè ani Buramusso’’ de Madou Doumbia et Sokhona Diallo. Idem pour la radio Djèkafô qui profitera de l’arrivée en son sein de ‘’Mandé Mansa’’ pour réserver deux heures d’émission au ‘’Baroni’’. Par contre, aux dires de nombreux auditeurs, c’est celle de la radio Liberté qui suscitera de l’enthousiasme auprès de la majorité  des femmes et de certains hommes, particulièrement les boutiquiers. Par la qualité des thèmes traités et des prestations de ses animateurs, cette émission est devenue la conseillère incontournable  de beaucoup de femmes. Elles sont impatientes tous les jours à l’écouter. Rire à gorge déployée aux interventions de « Bah », joué par Kassim Soumano. Aussi, pour certains dans ce créneau, l’émission qui leur semble plus intéressante est celle diffusée sur la chaine II, « Gouakounda », à cause du professionnalisme de ses animateurs, notamment Oumou Diarra (Djèma) et Lalla Drabo (Fima).

En effet, le moins qu’on puisse dire est que les genres d’émission « Baroni », bien que distractifs, jouent un très grand rôle dans la sensibilisation des femmes dans la bonne conduite de leur ménage. Les témoignages recueillis à cet effet, prouvent à suffisance cette assertion.

Selon Mme. Keïta Kadi, l’émission ‘’Baroni’’ a produit un impact sur sa façon de se comporter envers les autres. « J’étais une femme très gonflée, je ne respectais ni mon mari, ni ma belle mère. Mais aujourd’hui, grâce à Gouakounda de la chaine2, je suis devenue sage », affirme-t-elle avec sincérité.

Cependant, même si ces genres d’émission font la côte de nos jours sur les ondes, force est de reconnaître que certains sont mal élaborés et les rôles mal interprétés sonna  en tintamarre dans les oreilles des ‘’radiophiles’’.

Fily Sissoko        

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est vraiment des émissions instructives surtout pour une population a majorité analphabète. Si ma mémoire est bonne cette émission était animée par Oumou Diarra dite djeman de la chaine sur la radio kaira à l’époque, ce qui a valu une grande renomé.

  2. Ils font le pure quand ils font le journal des journaux en Bambara, car ils n’arrivent pas a faire la difference en le present de l’indicatif et le conditionnel; car tous nos journalists mediocres conjuges en ce temps ???????????

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