La diva Oumou Sangaré, marraine de l’émission de télé réalité “Case Sanga”, présentement sur Africable, a-t-elle perdue la tête ?
La question mérite d’être posée au regard de sa très grande naïveté quand elle pense que la nouvelle émission peut engendrer des nouveaux Salif Kéïta, Kandia Kouyayé, Ami Koïta…Incroyable !
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Penser qu’en faisant chanter et danser pour un temps quelques jeunes que nous auront au bout un Salif Kéïta. C’est vraiment faire injure à la carrière de l’enfant du Djoliba. Oumou Sangaré et les autres organisateurs de ce simulacre de “Star Academy” doivent savoir que l’on ne fabrique pas un génie de la trempe de Salif Kéïta. “Case Sanga” n’est qu’une autre façon de pervertir les jeunes, obnubilés par la télévision. Un artiste ne se fabrique pas. Même ceux que l’on a tenté de fabriquer avec la “Star Acamedy” en France ont fait long feu. Nombreux sont les artistes français à critiquer cette émission de télé réalité.
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La chanteuse Zazie s’est dit à l’époque révoltée du principe de l’émission. Juliette Gréco, une autre star déclara : “J’ai peur que ces espoirs fous deviennent des désespoirs fous” et Jean-Louis Aubert annonca : “Je ne porte aucun jugement sur les jeunes qui se lancent dans le cursus de Star Academy. Le problème n’est pas lié à eux, mais plutôt au système qui les piège. C’est la liberté de ces jeunes qui est en cause. Or quelle liberté ont-ils à vendre ou à offrir ? Star Academy ne leur enseigne que des stéréotypes qui, de plus, sont totalement éculés.”
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C’est une manière pour certains de se faire de l’argent. De cette prétendue “Case Sanga”, ne sortiront aucun artiste de la trempe de Oumou Sangaré, Habib Koïté. Son objectif inavoué, de faire sortir de l’ombre des talents cachés, n’est que poudre aux yeux. Si on est talentueux, on sort obligatoirement de l’ombre. Au lieu d’encourager les jeunes à étudier et à travailler, on leur miroite le paradis, la facilité. Les Salif Kéïta ont mis vingt ans avant d’être ce qu’ils sont aujourd’hui. La chanson et la danse feront certainement l’Afrique, mais pas de cette manière. L’on a assez chanté et dansé comme ça. En voyant les médiocres prestations de ces jeunes sur Africable, l’on tombe des nus. La plupart se contente de réciter vulgairement des chansons d’autrui, déjà connues du répertoire musical africain. Aucune créativité…Ils ne font que mimer.
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Le drame de l’Afrique, c’est son manque d’imagination. L’on ne fait copier vulgairement ce que les autres font. Au lieu de chercher des originalités dans nos cultures pour innover, l’on se contente de nous imposer tout ce qu’on voit en occident, en quête de repère. L’Afrique est en friche, certains ne le savent certainement pas.
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Ibrahim Guindo
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