Editorial : Détention arbitraire à Yélimané

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Ce qui s’est passé à Yaguiné, le jeudi 6 novembre 2007, est une atteinte grave à la démocratie qui doit retenir l’attention de tout démocrate épris de liberté et de justice : la fermeture manu militari d’une radio libre associative et l’emprisonnement des membres de cette association comme de vulgaires types.

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C’est un scandale qui fait qu’au Mali en 2007, on prive des citoyens de leurs libertés. Les auteurs de cette violation sont connus. Il s’agit du préfet, du juge et du maire, mais aussi de leur supérieur hiérarchique : le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales et celui de la Justice.

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Le scandale réside dans le fait que quatre personnes ont été, sans motif, privées de leurs libertés. Ils ont été arrêtés et emprisonnés pour rien. Pour rien dans ce sens qu’ils n’ont commis aucun délit, encore moins aucun crime. Alors qu’ils ont une autorisation d’émettre, depuis un an, le juge et le préfet les font attendre pour l’exécution de cette décision.

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On ne peut pas dire que la radio a incité à la violence parce qu’elle commençait ses émissions quand les responsables ont été arrêtés. Un détail important est que les détenus sont des militants du Parena dont deux conseillers communaux et un ancien maire de la Commune.

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Les supérieurs hiérarchiques sont directement responsables de la situation, le gouverneur et les trois ministres : Administration territoriale et Collectivités locales, Justice, Sécurité intérieure.

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Ce scandale mérite la condamnation ferme et sans appel de tous ceux qui sont épris de justice et de paix dans ce pays. Avec cette détention arbitraire, est-ce des militants politiques et associatifs qui sont visés à Yélimané ? 

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B. Daou

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