Ecole Supérieure de Journalisme et de Communication de Bamako : Chut ! C’est le flou total

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Drôle de façon de créer une école censée être au service de ceux qui se battent au quotidien pour la démocratie et la transparence.

En effet, nombreux sont les confrères qui s’intéressent à cette école depuis l’annonce de sa création sous Amadou Toumani Touré. Depuis, le projet a évolué puisque l’ancienne Maison de la Presse sise à Darsalam a été reconstruite pour servir de locaux au futur établissement. Le bâtiment est même déjà prêt. Il y a quelques mois de cela, un Directeur a été nommé, laissant espérer qu’enfin on allait pouvoir disposer d’amples informations sur la mystérieuse école. Mais rien n’y fait. Comme par le passé, rien ne filtre du dossier de cette école. Aussi bien avec la première personne  qui a monté le dossier, M. Bomboté, qu’avec le nouveau Directeur, Allassane Diakité. Selon nos sources, un premier ‘’clan’’ s’était formé autour de la future école, lorsqu’elle relevait encore du ministère de la Communication. Ce qui avait motivé le choix d’entretenir le flou sur le dossier, afin de décourager bien de spécialistes –ou non –intéressés.

Ledit clan espérait donc en être aux commandes dès son opérationnalisation, mais le rattachement de l’établissement à l’Enseignement supérieur aurait déjoué son plan. Avec le nouveau Directeur, M. Diakité, la situation de flou n’a guère évolué. Un flou suspect. Ceux qui connaissent ce dernier ne sont d’ailleurs guère étonnés : « C’est un homme froid, trop distant, peu pourvu de chaleur humaine… ». D’où la question : comment peut-on désigner un personnage répondant à une telle description à la tête d’une école de journalisme, où tout est, par nature, à l’opposé d’une telle étiquette ? Si l’on ajoute à cela le fait que M. Diakité serait  un professeur de lettres qui, jusqu’à sa nomination, n’avait eu aucun lien avec le monde du journalisme ou de la communication, la réussite de cette école n’est pas gagnée d’avance. Il semble que le ministre, Pr Assétou Founé Samaké Migan,. ait tout simplement voulu « caser » un collègue en chômage technique et soucieux de préparer sa retraite pas lointaine.

Sory Haïdara

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