La Maison de la presse du Mali a organisé hier mercredi (17 fevrier) un point de presse pour demander à l’ensemble des journalistes d’être sereins, responsables en ne cédant pas aux informations erronées sur la disparition de Bréhima Touré, journaliste à l’hebdomadaire Le Sphinx. Par ailleurs, les responsables de la presse malienne ont rassuré la famille Touré de la mobilisation de toute la corporation qui collabore avec les plus hautes autorités pour retrouver notre confrère ayant disparu depuis près de deux semaines.
C’est avec des propos d’encouragement que Dramane Aliou Koné, le président de la Maison de la presse du Mali a décrit comment les journalistes maliens restent mobilisés pour la cause de leur collègue de Le Sphinx. Reprenant à son compte un adage Bambara, il a affirmé : «Lorsqu’on voit le Charognard sur un cadavre humain, on doit se sentir concerné au point de lui crier: épargnez notre corps ».
A ces côtés étaient présents Birama Fall, le président de l’Association des éditeurs de presse(ASSEP). Le représentant du Syndicat des jeunes reporters du Mali et celui de l’Organisation des jeunes reporters étaient également présents, tous venus faire part de leur engagement pour retrouver le journaliste qui n’a laissé aucune trace depuis sa disparition.
En dehors des patrons des organisations de presse, les journalistes maliens ont clairement exprimé leur préoccupation face à la disparation de Bréhima Touré. La conférence a enregistré la présence de plusieurs médias, des parents du journaliste et plusieurs professionnels de la communication travaillant hors des médias.
Selon le président de la Maison de la presse, jusqu’à présent aucune trace de Bréhima Touré n’a été retrouvée, mais les journalistes en collaboration avec les services de renseignement sont à pieds d’œuvre pour le retrouver. «Le Premier ministre nous a rencontré au sujet de la disparition de Bréhima Touré pour nous mettre en contact avec le ministre de la Communication et celui de la Sécurité. A l’issue de ces rencontres, deux éléments des services de renseignement ont été déployés uniquement pour la cause. Donc, rassurez-vous que les autorités sont avec nous dans la même dynamique de rechercher le journaliste» a affirmé le président de la Maison de la presse.
Pour sa part, le président de l’ASSEP, a rassuré les hommes de média et les parents du journaliste sur son optimisme pour la suite des enquêtes en cours depuis la disparition de Bréhima Touré. Pour lui, il est fort probable que le journaliste soit retrouvé. «Nous avons fouillé toutes les morgues des différents hôpitaux de la place sans avoir ses traces. Donc, nous supposons qu’il est vivant. On peut le retrouver à l’intérieur du pays comme dans les pays voisins», a affirmé Birama Fall.
Moussa Dagnoko
Soumaila T. Diarra
