Porté disparu il y a plus d’un mois (depuis le 29 janvier 2016), son Avocat Me Mamadou Ismaïla Konaté, a animé vendredi dernier à la Maison de la presse, un point de presse pour faire l’état de l’évolution de l’enquête du commissariat de Police du 9ème arrondissement en charge du dossier. Deuxième du genre, ce point de presse avait pour but d’informer aussi les médias sur les démarches à suivre.
L’éminent avocat Me Konaté a déploré les conditions dans lesquelles travaille le Commissariat de police du 9ème Arrondissement à Sébénicoro. Une enquête muette qui laisse des inquiétudes sur la disparition de Birama Touré. De sa disparition le 29 janvier à nos jours, aucune enquête sérieuse n’a été ouverte par le 9ème arrondissement. Pas d’affichage de photo de Touré, absence d’avis de recherche au niveau des frontières. Aussi, aucun membre de sa famille, des voisins, des confrères, des personnes qui l’ont vu pour la dernière fois, etc. n’ont été entendus par ce commissariat de police pour des besoins d’enquête. Aujourd’hui, les agents du 9ème arrondissement ne possèdent aucun élément pouvant espérer sur une suite favorable de cette enquête.
Pour une enquête plus sérieuse dans cette disparition mystérieuse de notre confrère Birama Touré, Me Mamadou Ismaïla Konaté propose l’élargissement de l’équipe d’enquête à la Gendarmerie, la Garde nationale, etc. Aussi, il a appelé les journalistes à la solidarité et à une journée sans presse au Mali. Car, aujourd’hui, c’est le tour de Birama et demain à qui le tour ?, s’interroge-t-il. Une telle disparition est difficile à concevoir, a déclaré Me Konaté.
Il faut noter que l’avocat Me Konaté était entouré pour la circonstance de nos confrères Kassim Traoré de la radio Kledu et non moins président de l’OJRM (Organisation des Jeunes Reporters du Mali) et de Baye Coulibaly du Quotidien national l’Essor et président du SYJOR (Syndicat des journalistes du Mali). Ce point de presse s’est tenu en présence du représentant de la famille de notre confrère, M. Mamadou Touré dit Boua qui a remercié les journalistes et toutes organisations faitières des médias du Mali pour ce geste de solidarité envers un des nôtres. La famille se dit comblée, a conclu M. Touré.
Y. Sangaré
La famille se dit comblée… Honte à la famille, honte au mouvement démocratique de 1991 dont Birama fut l’un des porteurs de flambeau, honte aux maliens qui semblent savoir.. et qui ne réagissent pas. Le CNID Association est mort de sa belle mort. Honte, honte, honte… Dire que c’est un petit bilakoro qui vous met tous au pas. Vos anciens camarades qui disparaissent comme des poules ! Honte à vous.
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