« Disparition» de Birama Touré du journal le Sphinx : Les organisations faîtières de la presse font le point de la situation

0

Depuis le 29 janvier dernier, notre confrère Birama Touré du journal « Le Sphinx » n’est plus visible dans la circulation. Suite aux actions  menées  à plusieurs niveaux, les responsables des organisations faîtières de la presse, à savoir  l’Assep (Association des éditeurs de la presse privée du Mali), la Maison de la presse, l’Organisation des journalistes reporters et le Syndicat des journalistes reporters ont animé un point-presse pour faire le point de la situation. C’était hier mercredi, à la Maison de la presse.

Faisant l’historique de cette affaire, Kassim Traoré, Secrétaire général de l’Ojrm (Organisation des journalistes reporters), a indiqué qu’à peine notre confrère a disparu de la circulation, son frère aîné ainsi que son jeune frère, Mamadou Touré dit Boua,  sont partis le voir à la radio Klédu pour le tenir au courant. Sur-le-champ, dit-il, «j’ai tenté de joindre Adama Dramé, directeur de publication du journal «Le Sphinx » qui était injoignable et après, j’ai appris qu’il est en voyage hors du pays». Et de soutenir : «j’ai appris également que Birama n’était plus membre de la rédaction depuis le 22 janvier parce qu’il avait présenté sa démission oralement», a-t-il noté. Et d’ajouter qu’il a contacté certains avocats de la place qui lui ont suggéré l’ouverture d’une enquête judiciaire  au niveau du Tribunal de grande instance de son lieu de résidence. «Ensuite, j’ai approché la famille de Birama Touré pour en savoir davantage. Ses parents m’ont expliqué que Birama était dans un processus de mariage. Il est venu dans la famille pour chercher les témoins de son mariage avant le vendredi 29 janvier. Et   Le même jour, il est venu dans la grande famille à Bagadadji et a eu des échanges cordiaux avec tout le monde. Il est parti en ville et revenu pour faire la prière du vendredi avec eux. Ce n’est qu’au crépuscule qu’il a pris le chemin de son domicile à Sébénikoro. Il était convenu qu’il revienne le lendemain pour les préparatifs du mariage. Tout le monde l’attendait. Habituellement, quand il est  en retard, il appelle pour informer. Ils ont tenté de le joindre au téléphone, mais il ne décrochait pas. Vers 13 heures, ils ont tenté de le joindre, mais le téléphone ne sonnait plus», a expliqué le président de l’Ojrm. Ainsi, poursuit-il, les familles fondatrices de Bamako (Touré et  Niaré) se sont concertées  pour former une délégation et informer le ministre de la Sécurité, le Col-major Salif Traoré. Partant, ce dernier a mis des policiers à leur disposition pour qu’ils fassent ensemble l’enquête préliminaire. «Ils sont partis ensemble à Sébénikoro. Ils n’ont trouvé aucune trace de Birama. Sa moto n’y était pas et il n’y avait pratiquement rien dans sa maison. Et la presse a été informée le 4 février», dira Kassim Traoré. Par ailleurs, il  invite la corporation à plus de solidarité  pour préserver l’essentiel.

Parlant de la procédure judiciaire, Birama Fall, président de l’Assep, dira que le contexte n’est pas encore approprié pour parler de disparition. «Le mot disparition n’intervient qu’après une absence prolongée. Quand une personne s’absente de chez lui, il revient aux parents  au préalable de porter plainte au tribunal de grande instance de sa résidence. Cela n’a pas encore été fait. Après deux semaines, il revient au Procureur d’ouvrir une enquête officielle pendant une période de trois mois. C’est à partir de trois mois que la phase de la disparition commence. Jusqu’à preuve du contraire, notre confrère est vivant,  mais nous allons continuer à le rechercher activement», a-t-il argumenté.

De son côté, Dramane  Aliou Koné, Président de la Maison de la presse, précisera que les enquêtes sont en cours. « La Sécurité d’Etat a mis à notre disposition deux officiers pour étudier le dossier. Des enquêteurs nous ont confié que ses dernières communications remontent au vendredi 29 janvier, entre 20 et 21 heures. Et les signaux de son téléphone ont été repérés pour la dernière fois au niveau de l’ACI 2000», a-t-il déclaré. Avant d’inviter toute la population à plus de mobilisation pour que Birama Touré soit retrouvé.  Pour conclure, Adama Dramé, directeur de publication du journal « Le Sphinx » a salué les plus hautes autorités ainsi que l’ensemble de la famille de la presse pour les efforts en cours.

Boubacar SIDIBE

 

Commentaires via Facebook :