Des journalistes renforcent leurs capacités

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La Maison de presse a abrité du 27 au 29 août 2013, un  atelier de formation sur les terminologies minières à l’intention d’une trentaine de journalistes de la presse nationale et internationale. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous l’égide d’Amadou Baba Sy, ministre des Mines.

 

 

maison pressePermettre aux communicateurs d’éclairer l’opinion sur les apports économiques du secteur minier en leur donnant tous les outils leur favorisant de réaliser une bonne couverture médiatique des activités minières. Tel était l’objectif principal de cet atelier.

 

 

Selon le  ministre des Mines, l’organisation par son département de cette rencontre, répond à un certain nombre de soucis. À savoir, renforcer les connaissances des hommes et femmes des médias sur le lexique des  termes pétroliers et miniers et combler le déficit de communication qui s’est installé entre la presse et les sociétés minières dans notre pays.

 

 

Trois jours durant, les hommes et femmes de médias ont eu droit à plusieurs communications de la part d’éminents experts du domaine.

Dans son exposé, M. Lassana Guindo, Directeur national de la géologie et des mines (Dngm), a présenté, dans un premier chapitre consacré à l’historique, les différentes séquences suivies par le secteur minier au Mali. Selon lui, la première phase qui va de 1960 à 1968, marque le début de l’activité minière au Mali. C’était, a-t-il précisé, une période avec très peu d’informations sur le secteur. C’était également la période où le Mali avait sollicité certains pays amis, notamment l’ex-Union Soviétique (URSS), le Japon, la Belgique, la République fédérale d’Allemagne (RFA)… À en croire le conférencier, à cette époque déjà, le pays a enregistré d’importants projets surtout dans le cadre de la reconnaissance géologique.

 

Abordant le point sur les potentialités minières du Mali, le Directeur de la géologie et des mines a noté une sous-exploitation des ressources minières du pays. Selon lui, alors que le pays a d’autres possibilités, l’or est resté la seule substance intensément exploitée. Mettant l’accent sur le cadre législatif et réglementaire, le conférencier a évoqué quelques points forts apportés par le Code minier de 2012 dont, entre autres, une nette distinction entre régime des mines et régime des carrières ; une tentative de cerner certaines questions comme celle de la gestion environnementale et du patrimoine, celle des substances radioactives, le transport du matériel de production, les conditions permettant aux sociétés minières de mener leurs activités dans la tranquillité et la stabilité.

 

 

Mohamed Ouédraogo de la Cellule de planification statistique, dans son exposé, il a mis l’accent sur ce que l’Etat gagne dans la production de l’or.

 

 

Prenant l’exemple sur les trois années, il a, sur la base de renseignements recueillis au niveau de la Direction nationale des impôts, du Service des douanes et la Direction du cadastre, démonter les niveaux des productions, les ressources générées pour l’Etat et le niveau des investissements alloués au secteur par l’Etat, durant la même période. Ainsi, il a indiqué que pour l’année 2010, le secteur a enregistré une production totale de 46 tonnes d’or. L’apport à l’Etat s’est chiffré à 197,63 milliards de Fcfa.

 

 

En ce qui concerne le secteur du pétrole, Ousmane Konaté, Conseiller technique au ministère des Mines, a précisé que pour qu’il y ait une formation du pétrole, il faut des bassins sédimentaires et il se trouve que le Mali en possède 5. Ceci fait dire au formateur que notre pays réunit toutes les conditions pour que le Mali exploite un jour le pétrole. À en croire M. Konaté, pour qu’il y ait l’exploitation du pétrole dans notre pays, il faut au préalable, une réglementation en vigueur, notamment la loi pétrolière. Ce qui l’amène à édifier les journalistes sur le Code pétrolier au Mali. Il a rappelé qu’une loi a été mise en vigueur au Mali en 1970. Et c’est quand l’Etat s’est désengagé pour confier les travaux d’exploration aux privés qu’il y a eu la relecture de cette loi.

 

M. Konaté a signalé aussi que le Code pétrolier définit toutes les conditions d’exploitation du pétrole dans notre pays. Il a précisé que le Mali dispose aujourd’hui de deux types de conventions sur 4 existant à travers le monde. Il s’agit des conventions de concession et de partage de production.

 

Evoquant les blocs disponibles et les travaux en cours, le formateur a rappelé que le Mali dispose aujourd’hui de 29 blocs parmi lesquels, seul dans le bloc 4, les travaux ont réellement avancé. Il a rappelé auparavant que la recherche pétrolière a commencé au Mali en 2002.

 

Le Directeur Adjoint de l’Autorité des recherches pétrolières au Mali (Aurep), dira que sa structure a fait des réalisations en 4 ans, que le Mali n’a pas pu faire en 40 ans. M. AG a ajouté que l’Aurep, à partir des données disponibles, peut découvrir beaucoup d’autres choses que du pétrole au Mali.

Seyni TOURE

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