Démocratie, liberté de la presse : Des contes à dormir debout ?

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Depuis l’arrestation de Boukari Daou, Directeur de publication (DP) du journal «Le Républicain», la Presse malienne, surtout privée, n’a cessé de remuer ciel et terre pour sa libération.
Cette journée «Presse morte» initiée le mardi dernier par la Presse est la troisième du genre. Après ladite journée, un comité de crise a été créé à cet effet, dirigé par Mahamane Hameye Cissé, DP du journal «Le Scorpion», et composé de Makan Koné, président de la Maison de la Presse ; de Dramane Aliou Koné, président de l’Association des éditeurs de la Presse privée ; de Sambi Touré, DP du journal «Info Matin» et président de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique des médias ; et du président de l’URTEL. Depuis l’arrestation de  Boukari Daou, les membres de ce comité ont initié Assemblées générales, rencontres et prises de contact avec les instances impliquées ou concernées dans la rétention du confrère. Par ailleurs, le mot d’ordre de cette journée «Presse morte» a été suspendu, mais pas encore levé. Mais les radios libres et la Presse privée écrite ont été autorisées à reprendre du service. Il ne fait aucun doute que la réaction et les démarches de la Presse et de ses instances ont beaucoup contribué à l’amélioration des conditions de rétention de Boukari Daou car depuis le jeudi dernier, il a été transféré de la Sécurité d’Etat (SE) au Procureur général, en passant par la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Autant dire qu’il est à espérer qu’il soit relâché sous peu. Par ailleurs, les pays de la sous-région, des Ambassades et des leaders de partis politiques et d’associations (entre autres) ont soutenu la Presse malienne en vue de la libération de Boukari Daou. Quant aux avocats de la Presse, ils ont consenti à défendre gratuitement notre confrère. Tout cela dénote la grande solidarité dont bénéficie la Presse malienne au sein de la société civile depuis le début de ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire Boukari Daou».
Aux dires du Président Dioncounda Traoré, si une autre «affaire» se cache derrière celle de Boukari, ce dernier sera jugé et condamné. Dans le cas contraire, si les enquêtes confirment qu’il est innocent, il sera relâché. Puisque tout le pays est déjà au courant de cette affaire, tout le monde se pose actuellement des questions. Entre autres, pourquoi, depuis son arrestation, il n’existe aucun motif d’inculpation contre Boukari Daou ? Et pourquoi ne le libère-t-on pas ? Si les enquêtes prouvent que l’article de Boukari ne cache aucune intention de déstabilisation du pays, surtout en ces temps de crise et de guerre, il n’y a donc aucune raison de le garder en détention. Tel est, en substance, l’avis du Président Dioncounda. Voilà des mois que des personnes de toutes conditions sociales sont arbitrairement arrêtées pour être souvent libérées sans explication et sans aucun jugement : c’est le cas des plus chanceux. Ces interpellations sont considérées par les citoyens comme des règlements de comptes qui ne disent pas leurs noms, et les acteurs des médias n’échappent pas à la «règle».  Le cas de Boukari Baou, comme tant d’autres, est assez illustratif de cet état de fait. C’est dire que sous nos cieux, la démocratie, l’état de droit, la liberté d’expression et de presse tendent de plus en plus à devenir des simples contes de fée.
Oumar Diawara «Le VIATOR»

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2 COMMENTAIRES

  1. Pour être un innocent, il ne faut pas être candide au point de publier n’importe quoi. Il faut que l’impunité cesse!!!

  2. liberez B D et incarcerez le propriétaire dudit journal ! Boukary semble etre un ptit innocent ne serait ce que de voir sa mine , il peut meme pas faire mal à une mouche , tout semble à croire que l’on l’aurait imposé de publier ce “”ERRATUM “” , lachez Boukary NDAAO et prenez les fondateurs du journal….WASAALAAM !

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