Décentralisation : La presse écrite renforce ses capacités

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Pendant deux jours (22 et 23 août 2012) une trentaine de journalistes a pris part à un séminaire sur la décentralisation organisé par le Patronat de la Presse Ecrite, avec l’appui de la Coopération suisse.

Tiégoum Boubèye Maiga, président Patronat de la Presse Ecrite

Selon les organisateurs, les modules de formation présentés ont été conçus dans l’intention d’apporter un support méthodologique et pédagogique à l’atelier de formation sur la notion de décentralisation et déconcentration au Mali et sur la gestion du système éducatif malien dans le contexte de la décentralisation. Ces modules sont la déclinaison pédagogique d’un ensemble de textes juridiques, documents administratifs et outils d’information/formation élaborés dans le cadre de la reforme de décentralisation impulsée au Mali depuis 1993 par la Mission de décentralisation et de des reformes Institutionnelles.

L’objectif de l’atelier étant de donner aux bénéficiaires (les journalistes, dans ce cas précis) les informations techniques pertinentes sur la décentralisation en général au niveau territorial, les effets de cette décentralisation sur le système éducatif au Mali. Il s’agissait aussi d’analyser le rôle et la place des autorités décentralisées dans la gestion du système scolaire et surtout de développer le journalisme d’investigation dans le domaine de la décentralisation.

Les hommes de médias se son familiariser avec plusieurs notions comme «la décentralisation» ou encore la «déconcentration».

Selon les experts commis pour cette session de formation, il existe deux types de décentralisation : la décentralisation fonctionnelle qui consiste à reconnaître un pouvoir de décision à des services publics autonomes disposant de la personnalité, morale. (Elle est souvent réalisée à travers des Etablissements publics qui ont une sphère d’activité déterminée ou spécialisée comme le Centre de Formation des Collectivités Territoriales (CFCT), l’ORTM, l’Office du Niger…).

Il y a aussi la décentralisation territoriale. Elle consiste à reconnaître tout pouvoir de décision à des collectivités territoriales qui ont une activité spécialisée en fonction d’une limite géographique. On peut citer les communes, les cercles et les régions.

La déconcentration, elle, est une délégation de moyens et de pouvoirs de décision de l’administration centrale aux services déconcentrés de l’Etat. Celle-ci consiste en une délégation de compétences et de ressources à clés agents ou organismes locaux relevant de l’administration d’État.

En résumé, il faut retenir que la déconcentration ne doit pas être confondue avec la décentralisation, car elle procède de principes opposés. Dans la déconcentration, la décision est prise au nom de l’Etat par un de ses agents. Dans la décentralisation, la décision est prise au nom et pour le compte de la collectivité décentralisée, par un organe émanant d’elle.

Décentralisation et déconcentration sont néanmoins complémentaires dans la mesure où, par le biais de la tutelle, confiée pour l’essentiel aux représentants de l’Etat, la déconcentration bien conçue, constitue l’appui et l’accompagnement indispensable d’un processus de décentralisation.

La libre administration des collectivités territoriales

D’autres thèmes, et non des moindres, comme la maîtrise d’ouvrage du développement régional et local par les collectivités territoriales, les enjeux de la décentralisation et les compétences spécifiques ont été débattus.

Paul Mben

 

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