La Radio Klédu en collaboration avec le réseau Paix et Sécurité des Femmes de L’espace Cédéao (REPSFECO/MALI) avec l’appui financier de l’ONU FEMMES a organisé la 74e édition de son club de presse. Le thème a porté sur « Action de Sensibilisation des Communautés sur la Promotion de Vivre Ensemble et des Décideurs sur l’Implication des Femmes dans la Gestion des Futures Elections »
M. Boubacar Bah (juriste et auteur), Mme Askofaré Ouleymatou Tamboura (député à l’Assemblée nationale) et les représentants de quelques associations féminines, étaient les invités de Kassim Traoré.
Boubacar Bah a mis l’accent sur la justice transitionnelle. A ses dires, ce mot dérange quelques personnes, « mais ce n’est pas nouveau », car, dit-il, c’est prévu dans la Constitution malienne. « On ne peut parler de justice transitionnelle que si on reconnaît les fautifs, c’est-à-dire, si on parvient à identifier des personnes comme les ennemis de l’Etat comme MNLA, Ançardine »
Selon lui, après que l’émission du mandat d’arrêt par la CPI, des commissions d’enquête ont été mises en place pour recenser les fautifs, « il faut que l’Etat soit doté de tous les moyens nécessaires juridiques ». La notion de vérité et de justice doivent être prise en compte.
Mme Askofaré a surtout mis l’accent sur l’implication de la femme dans le processus électoral. « Le quota de la participation dans le processus doit être révisé car les femmes du Mali représentent plus de 51 % de la population mais leur taux d’implication est minime », a déploré l’élue de Tenenkou. Selon elle, des femmes doivent être formées pour participer à tous les niveaux du processus électoral. Durant la période préélectorale, poursuit-elle, les partis politiques envoient rarement les filles pour la formation des agents électoraux.
« A la CENI, il n’ya qu’une seule femme, il faut des mesures d’accompagnement. Au parlement mondial 20 % de femme (niveau de représentation).
La participation massive des femmes permet au pays d’avancer. Pour M. Bah, nous sommes une succession de royaumes et d’Empires. A l’en croire, le royaume peulh du Macina, l’empire du Mandé (kurukanfouga…), nous ont transmis des valeurs morales, sociétales. Nous devons reconstruire le Mali en sortant de l’émotion. Ceux qui ont été victimes doivent travailler avec des organisations sociales et que force reste à la justice. « Pour ceux qui ont été violés, Il faut des preuves avec des spécialistes pour pouvoir poursuivre les ennemis du pays », a dit M. Bah.
Pour Mme Askofaré, pour plus de justice et d’équité, il y a un processus en cours pour améliorer les conditions des femmes. Si l’Administration Territoriale donne la garantie, avec plus de sécurité l’élection de juillet serait possible. Mme Maïga, représentante d’une association féminine, a dit que les relations civiles, militaires doivent être renforcées.
Abdrahamane Maïga
(Stagiaire)