La presse malienne qui faisait longtemps la fierté dans le continent a été gravement affectée par la double crise sécuritaire et politico-institutionnelle que le pays a connue en 2012. Ainsi, depuis cette date, l’organisation internationale, Reporter Sans Frontières, ne cesse de dégrader la note de la presse malienne. De 2012 à aujourd’hui, celle-ci a perdu 96 places, ce qui constitue l’une des plus grandes contreperformances jamais égalées. L’indice annuel du classement établi par RSF, qui synthétise les atteintes à la liberté de l’information dans 180 pays sur l’année écoulée, démontre une légère aggravation de la situation. Celui-ci passe de 3 395 points à 3 456 points, soit une augmentation générale de 1,8%.C’est dans ce cadre que nous avons donc jugé utile de revenir sur le classement établi par cette organisation pour comprendre son fonctionnement et la fiabilité de ses résultats.
D’une manière générale le classement de la liberté de la presse n’est pas tributaire de la situation politique du pays. Cependant, en raison du contexte, elles sont souvent intimement liées, voire indissociables. Pour établir son classement, Reporter Sans Frontières prend en compte de nombreux critères, dont les violences exercées contre les journalistes, le cadre juridique, etc. A cet effet, les pays démocratiques occupent traditionnellement la partie haute du classement. Lequel classement s’articule autour de sept indicateurs : le niveau des exactions, l’étendue du pluralisme, l’indépendance des médias, l’environnement et l’autocensure, le cadre légal, la transparence et les infrastructures.
A travers cette étude, l’organisation place les gouvernements devant leurs responsabilités en donnant l’occasion à la société civile de se saisir d’une mesure objective et de fournir aux instances internationales un indicateur de bonne gouvernance pour orienter leurs décisions.
Comment se fait le classement ?
Pour établir son classement de la liberté de la presse dans le monde, RSF s’appuie sur une méthodologie simple et efficace. Ainsi, elle s’est dotée depuis peu d’un indice annuel de la liberté de la presse. C’est un outil analytique de la performance globale des Etats, permettant de mesurer avec une performance certaine l’état général de la liberté d’informer. Grâce aux nouvelles technologies et à l’interdépendance des États et des populations, la liberté de production et de circulation de l’information ne saurait être appréciée sans une mesure à l’échelle planétaire. En 2013, l’indice s’élève à 3395 points, un chiffre de référence pour les années à venir.
La presse malienne toujours dans la zone rouge
Par ailleurs, l’organisation a indiqué que la liberté de la presse a reculé en 2013 dans des pays marqués par des conflits comme le Mali et la Centrafrique, mais aussi dans des démocraties qui “utilisent abusivement l’argument sécuritaire” comme les Etats-Unis. Selon RSF, le classement 2014 souligne la corrélation négative entre les conflits armés et la liberté de l’information. En contexte d’instabilité, les médias constituent des objectifs et des cibles stratégiques pour les groupes ou individus qui tentent de contrôler l’information en violation des garanties apportées par les textes internationaux.
Le Mali poursuit sa chute vertigineuse. Ainsi, depuis le déclenchement de la crise sécuritaire et politico-institutionnelle, la presse malienne continue de marquer le pas. Si pour l’année 2012, la chute spectaculaire de la liberté de la presse au Mali (de la 25e à la 99e place), pouvait s’expliquer au regard du contexte de crise. Rares sont en outre ceux qui comprennent la poursuite de cette tendance à la baisse en 2013 car le pays se relève progressivement de la crise. En effet, le Mali a concédé 22 places dans ce classement passant de la 99e à la 122e place sur 180 Etats. L’organisation justifie cette situation par le fait que le conflit au nord du pays ne cesse de s’enliser et empêche une véritable reprise des médias. L’Etat est donc appelé à multiplier les efforts afin que la presse malienne retrouve son lustre d’antan où elle se permettait même de ravir la vedette aux grandes démocraties du monde. Parmi les actions à entreprendre par le gouvernement figurent en bonne place des lois garantissant une véritable liberté de la presse et une protection totale des hommes de média. Car il n’est surprenant que l’assassinat des deux envoyés spéciaux de RFI, le 2 novembre dernier près de Kidal soit également pris en compte dans ce classement. Sans compter l’agression lâche et barbare perpétrée contre notre directeur de publication, Saouti Labass Haïdara. La presse malienne doit également jouer sa partition en participant davantage à la construction d’un Etat fort par la dénonciation de tous les abus qui touchent les citoyens.
Le Mali est suivi dans cette contreperformance par la République centrafricaine (109e) reculant de 43 places. Suivi du Guatemala (125ème, – 29 places) et les Etats-Unis (46ème, -13 places). Le trio de tête de ce classement est occupé une fois de plus par la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège. Le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Érythrée ferment la marche et demeurent les pires trous noirs de l’information.
Pour ceux qui douteraient de la fiabilité du classement établi par RFS, il faut préciser que c’est une organisation fondée en 1985 à Montpellier. Reporters sans frontières, est reconnue d’utilité publique en France et dispose d’un statut consultatif auprès des Nations unies et de l’Unesco.
Massiré DIOP
Par rapport aux articles que je lise sur maliweb, je dirais que cette place la votre.En effet:
-le journaliste malien n’aime pas aller sur le terrain,
-le journaliste malien aime critiquer sans preuve,
-le journaliste malien ne propose pas de solutions,
-le journaliste malien aime le copier-coller…
Donc nous pouvons dire que vous méritez bien cette place et si vous renverser la tendance, travaillez dur.
fini le temps de nos illustres journalistes qui ont fait la fierté du Mali surtout au lendemain du 26 mars 1991. de nos jours, nous les voyons faire leurs articles au grin sans aucune rigueur encore moins de la déontologie. ni fin tchiayara a niouman be dôgôya.
Ce résultat ne fait que confirmer votre degré de nullité . Des journalistes au lieu d’analyser où aller chercher les infos à la source,se contentent tout humblement de raconter des balivernes en longueur de la journée . Siaka a dit ça sur le grin de badalabougou,non c’est bourama qui disait sur le grin de magna City ,que des inepties.
Merci au RSF.
QUE RSF AILLE SE FAIRE F O U T R E
On peut regreter les vrais journalistes sinon les “soit disants” journalistes maliens ne connaissent absolument rien. REGARDEZ LE TITRE DU Reporter sur le ministre Bathily. C’est vraiment nul. C’est un exemple parmis tant d’autres. Vraiment la racaille
Cette place se justifie car les journalistes d’investigation au Mali sont rares , ce MALIWEB en est la preuve palpante, que de ragots et de militantisme .
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