Crise sécuritaire et liberté de presse au Nord-Mali : Le Comité syndical des radios privées sonne l’alerte

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Face au manque d’électricité, qui rend difficiles les conditions de travail dans certaines localités, et aux nouvelles règles imposées aux promoteurs et employés dans les différentes stations privées des régions du Nord, le Comité Syndical du Personnel des Radios Privées du Mali tire la sonnette d’alarme. Au terme d’une conférence tenue le week-end dernier à la Maison de la Presse, il a lancé un véritable SOS pour venir en aide à ces travailleurs.

Animée par Makan Konaté de la Radio Bamakan et Diossé Traoré de la Radio Niéta, la conférence a permis aux syndicalistes des radios privées de dénoncer les attaques à répétition contre le siège de l’Office de la Radiodiffusion Télévision du Mali par les militaires depuis le 21 mars 2012. Pour les conférenciers, cela porte gravement atteinte à la liberté de la presse, qui est pourtant un principe sacro-saint de notre démocratie, chèrement acquise en mars 1991.

Concernant la situation de nos confrères de l’ORTM, les syndicalistes ont demandé au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux travailleurs d’exercer leur métier dans la quiétude. S’agissant des conditions de vie et de travail des journalistes et autres personnels des radios au Nord du Mali, le Comité syndical a plaidé auprès des organisations de défense de la liberté de la presse et des partenaires du Mali pour un soutien massif envers ces travailleurs, pris en otage par des groupes armés et autres Jihadistes.

«La situation met gravement en péril la liberté de la presse. Il faut que les partenaires du Mali nous aident à y faire face» a soutenu le Président du Comité, Makan Konaté. Il faut souligner que le Comité syndical du personnel des radios privées du Mali a été porté sur les fonts baptismaux il y a une année et est dirigé par un bureau de 22 personnes.

Yaya Samaké

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1 commentaire

  1. C’est une situation vraiment deplorable. Mais il faut reconnaitre que c’est une situation creee par les “radios privees” elles memes. Quand on joue a l’intox pour le plaisir d’une personne par ce qu’il donne de l’argent, les hommes armes aussi se feront entendre “par la force”. C’est clair.

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