Pour mieux outiller les reporters dans la couverture médiatique de la crise, le Syndicat des jeunes reporters du Mali (Syjor), en partenariat avec la primature, a organisé une conférence-débats sur le rôle des reporters pendant la crise. C’était le lundi 18 août 2014 à la Maison de la presse.
La cérémonie était présidée par Dr. Abdrahamane Bengaly, directeur de cabinet du Premier ministre assisté par Baye Coulibaly, secrétaire général du Syjor. Animée par Hamadoun Touré, expert en communication, ancien ministre de la Communication du Mali, et Modibo Nama Traoré, journaliste, spécialiste de la crise, cette conférence-débats avait pour objectif de réveiller la conscience patriotique des reporters dans le respect de la déontologie et de l’éthique de la presse en période de crise.
Dans son allocution, le secrétaire général du Syjor, Baye Coulibaly, a fait savoir que «la presse est une arme. À ce titre, elle exige du professionnalisme. Nous devons donc veiller à la formation et au perfectionnement des journalistes qui véhiculent l’information. Nous ne sommes pas là en donneur de leçon, ce que nous cherchons est l’intérêt général du Mali, du public malien. Ce que nous cherchons aussi est de faire en sorte que la presse soit un acteur de développement pour notre pays». Il a aussi demandé à l’Etat de faciliter l’accès des reporters aux informations pour mieux informer à leur tour les populations à temps et dans les règles de l’art, surtout en cette période de crise. Car, selon lui, «une bonne information peut transformer une crise en une opportunité».
Pour le directeur de cabinet du Premier ministre, Dr. Abdrahamane Bengaly, cette conférence est noble et va en droite ligne avec les initiatives du gouvernement dans le cadre de la communication. Il a donc invité les reporters à mieux informer les Maliens pour que les pourparlers d’Alger soient une réussite totale.
Pour les éminents animateurs de la conférence, Hamadoun Touré, expert en communication, ancien ministre de la Communication du Mali, et Modibo Nama Traoré, journaliste, spécialiste de la crise, un reporter doit traiter correctement les faits, chercher à connaître les acteurs de la crise et éviter de faire des commentaires.
Selon Hamadoun Touré, «un reporter doit aller si possible à la source pour vérifier les faits, avoir un carnet d’adresse, un plan de couverture et un esprit patriotique». Toujours selon lui, «un reporter doit aussi avoir de la rigueur et l’intégrité».
De son côté, Modibo Nama Traoré a plaidé pour une politique d’information de la part de l’Etat, pour faciliter l’accès des journalistes aux informations. Il a même proposé la création d’un centre d’information à la Maison de la presse.
Signalons que le syndicat des jeunes reporters du Mali compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres.
Yacouba Doumbia