Sous l’initiative du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication (CCDP), une journée d’échange entre les Hommes de médias et la Cour Constitutionnelle, s’est tenue ce mardi 24 août 2021 à l’hôtel Maeva de Bamako sous le thème : « Les pouvoirs des Cours Constitutionnelles Africaines en matière Electorale ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de la Cour Constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré
En initiant cette journée d’échange, le Cadre de Concertation des Directeurs de Publication (CCDP) entend uniquement inciter les Hommes de média dans une dynamique de compréhension des rôles, missions et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle, ses pouvoirs et ses décisions en matière électorale à l’instar des autres Cours Constitutionnelles africaines.
C’est ce qu’a indiqué le Coordinateur du CCDP, Aboubacar Bani Zan, selon qui les maliens ont les yeux rivés sur la Cour Constitutionnelle à l’aune des réformes politiques et institutionnelles. « Les nouvelles autorités de la transition dans leur volonté d’un Mali Koura souhaitent travailler de telle manière que la Cour Constitutionnelle ne soit plus indexée comme source d’instabilité politique sociale dans notre pays, à l’issue d’élection présidentielle et législative, comme en 2018 et 2020 », a rappelé Aboubacar Bani Zon.
Selon le président de la Cour Constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré, cette journée d’échange avec les Hommes de médias sur le thème :« Les pouvoirs des Cours Constitutionnelles Africaines en matière électorale » pour engager une nouvelle politique de communication institutionnelle qui concernera, les uns après les autres, tous les acteurs et observateurs du contentieux électoral.
Pour ce qui est de la communication juridictionnelle, explique-t-il, elle est déjà réalisée par les arrêts rendus par la Cour. « Un Arrêt rendu par une Cour Constitutionnelle, au-delà de la décision qu’elle impose, est aussi un outil de communication », a précisé le président de la Cour Constitutionnelle.
Convaincu que la Cour Constitutionnelle demeure la moins bien connue de toutes les Institutions du Mali, AmadouOusmane Touré entend à travers cette activité donner une visibilité à la plus haute juridiction du Mali en matière électorale. « En tout état de cause, cette activité ainsi que de nombreuses autres qui suivront dans le domaine, constitue la rampe de lancement de la politique communicationnelle de la Cour Constitutionnelle du Mali », a-t-il expliqué.
Pour terminer, le président Touré a indiqué qu’il ne sera plus question pour notre institution « de se replier sur elle-même, de se retrancher derrière des « arrêts rideaux », pour dénier le droit à l’information. « C’est d’une combinaison entre deux libertés, celle de statuer sur un contentieux électoral avec indépendance et impartialité et celle de bien informer que naitra une meilleure garantie des droits », a conclu le président de la Cour Constitutionnelle.
Rappelons que la journée a été marquée par 03 communications. Il s’agit de « Les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle ainsi que la procédure suivie devant elle », « les pouvoirs de refondation des résultats et d’annulation du scrutin par la Cour Constitutionnelle » et enfin « l’autorité des décisions de la Cour Constitutionnelle ».
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net