Coup de gueule : Le journalisme ne rime pas avec le mercenariat de la plume

0

Au Mali, l’avènement de la démocratie a vu la naissance d’une presse engagée, dynamique et entreprenante. Elle a beaucoup continué à l’enracinement de la démocratie. ET continue de le faire encore. Des dizaines de titres et de radios ont vu le jour. Cela est à l’honneur de l’Exécutif qui du règne ADEMA à celui d’ATT, le quatrième pouvoir poursuit son ascension fulgurante. Mais, une progression qui s’est brusquement arrêtée depuis quelque temps du fait de nos comportements qui ne répondent plus à aucune éthique, ni de déontologie. Et pour cause, du journalisme vrai, nous sommes passés à un mercenariat qui en dit pas son nom, disons un mercenariat de la plume de telle sorte que le citoyen est dégoûté, voire effaré par nos comportements souvent indécents.
rn

Intimidations, menaces, chantages, diffamations, dénigrements, que sais-je encore, nous sommes passés champion dans ces maux que pourtant, nous dénoncions à tout moment lorsqu’il s’agit des autres. Non ! Ces comportements ne reflètent pas l’image de notre démocratie pourtant appréciée à l’étranger. De nos jours, ces mercenaires de la plume écument les bureaux, ville set villages du pays pour intimider, menacer et même procéder à des interrogatoires comme s’ils étaient des supers flics en mission. Il suffit de débuter une investigation sur un sujet quelconque pour se rendre compte du degré de dégoût des lecteurs et auditeurs de nous les journalistes.

rn

Mais heureusement que tous ne sont pas jugés de la sorte, car les citoyens savent faire la différence entre le journaliste, le vrai et le maître chanteur. Malheureusement, ils sont très nombreux ces maîtres chanteurs. Le président de la puissante organisation de jeunes reporters ne s’est-il pas indigné un jour devant moi, des comportements de certains confrères au cours des séminaires, ateliers et autres voyages de reportages ? En réalité, beaucoup qui exercent dans notre milieu le font par opportunisme et non par conviction. Cela avec des objectifs bien précis. Heureusement qu’au Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologie, des mesures sont prises pour nettoyer le secteur qui est truffé de mauvaises graines. La preuve en est que pour obtenir la carte de presse officielle, cela n’est pas facile.

rn

rn

En attendant, les mercenaires de la plume poursuivent leur sale besogne. Pour moi, je dis basta le mercenariat ! Il ne nous grandit pas, au contraire, cela ternit notre image. On me dira que cela existe partout dans le monde, je n’en disconviens spas mais au Mali, c’est le comble. Car, même certains qui se bombent la poitrine en brandissant leur super diplôme de journalisme, excellent dans cette entreprise de sape du métier.

rn

rn

Dans tous les cas, il n y a rien de plus beau et de bien dans la vie, que de travailler en toute confiance dans le respect de l’autre et respecter l’éthique et la déontologie de sa profession. Chez nous au Mali, cette philosophie semble être remise aux calendes Grecques. Pourtant lorsqu’il s’agit des autres, nous ne les faisons aucun cadeau et sautons sur nos chevaux pour les dénoncer, fustiger et même « malmener ». Non, cela n’est pas normal ! Nous devons donner le bion exemple car, nous sommes la boussole du peuple.

rn

rn

Hamady

rn

rn

 (Mali Demain du 3 Aout 2007)

rn


rn

rn

 

rn

rn

 

Commentaires via Facebook :