Pour l’occasion, des experts de la question ont été invités comme conférenciers afin d’imprégner les reporter du contenu du document. Il s’agit entre autres de M. Ousmane Bamba juriste spécialiste des TIC, M. Alassane Souleymane conseiller Technique au ministère de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communique, du Président de l’UNAJOM, le Doyen Ibrahim Famagan, un des concepteurs de la convention et M. Moussa Diarra, expert en Communication. Ils étaient accompagnés au présidium par le Président de la Maison de la Presse, M. Alou Dramane Koné.
Dans son discours liminaire, le Secrétaire Général du SYJOR, M. Baye dira que notre profession est agitée par un débat avec en toile de fond la précarité et le non respect des règles de la presse. Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’intervenants, journalistes, lecteurs ou auditeurs, relèvent que l’image des journalistes que nous sommes est actuellement ternie par des manquements graves à l’éthique et la déontologie. A-t-il indiqué avant de préciser que ces tares s’expliquent en grande partie par le manquement de formation et d’une convention collective fixant les règles de la profession. C’est pour combler cette lacune que le Syndicat National des Journalistes Reporter du Mali a organisé la présente journée d’information sur le thème : « Convention collective et Droits de presse au Mali ».
Les avantages de la Convention collective !
Aux dires de M. Baye, l’application de la Convention Collective peut permettre à la presse malienne en général et aux journalistes en particulier de faire face au défi de la précarité et de la sécurité sociale, mais également permettre l’émergence d’une presse indépendante à travers des journalistes indépendants et professionnels. Mais malheureusement depuis son élaboration et adoption en 2009, aucun organe de presse ne l’a appliquée.
Pis encore, plus de vingt ans après la libéralisation de l’espace médiatique au Mali, il n’y a pas une seule école publique de journalisme au Mali. Alors que dans la plupart de nos pays voisins, cette question n’est plus d’actualité. Vue son importance et en tant que 4e pouvoir, il est temps de trouver une solution à cette grande question surtout en cette période de crise où le journaliste reporter doit jouer un rôle majeur dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. S’il n’est pas bien formé, il faut s’attendre au danger, c’est-à-dire la désinformation et même pire que cela souvent.
« Le reportage est le produit d’une démarche active de recherche et de divulgation d’informations réalisée par un individu placé en position de témoin. Il constitue la base du journalisme moderne. Raison pour laquelle nous devons faire preuve de patriotisme en tenant compte du contexte de notre pays. Car certaines informations que nous livrons peuvent également se retourner contre les intérêts de l’Etat ou peuvent servir à l’ennemi, donc contre la quiétude des populations », A indiqué M. Baye.
Quant à M. Bamba, il a fait un résumé dudit document et a sollicité tous les reporters à le lire. M. Alassane Souleymane a abondé dans le même sens aussi et a par la suite demandé aux jeunes journalistes de se mettre au travail. Le Doyen, Ibrahim Famagan à lui dire que la Convention Collective nationale est un document élaboré par des experts de la question. Ils se sont inspirés de celui de l’UJAO (Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest). Dieu merci aujourd’hui, nous pouvons dire que le Mali a l’une des conventions collectives les mieux réfléchies de la sous région. Il est temps de se pencher sur son application.
La conférence a été bouclée par un déjeuner offert à tous les journalistes présents. Un acte salutaire de la part du SYJOR.
Boubacar Yalkoué