Convention collective de la presse : L’application toujours attendue

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Tout individu exerçant une profession a un souhait : avoir un salaire et exercer son métier dans de très bonnes conditions ; d’où la mise en place  d’une Convention collective pour les hommes de médias.

 

 

L’Union nationale des journalistes du Mali (Unajom), à travers son président, Ibrahim Famakan Coulibaly, a tout mis en œuvre, il y a belle lurette, pour doter la presse malienne d’une Convention collective. Qu’attendent alors l’Etat et les responsables des entreprises de presse pour concrétiser cet acte ? Pourquoi traîne-t-on les pieds, après tout le travail abattu ? Des questions qui taraudent les esprits.

 

Déjà, près de cinq ans ou plus, la Convention collective nationale des journalistes et des professionnels des métiers connexes de la communication sociale, est à l’ordre du jour. Une initiative forte louable de l’Unajom, soutenue par quelques employeurs qui ont accepté de baliser le terrain et définir les axes de cette Convention avec l’appui du  Fonds d’appui à la formation professionnelle (Fafpa). Le travail remarquable abattu par l’Unajom avait fait rêver les journalistes  qui pensaient leurs conditions s’améliorer. Tous devraient percevoir, si la Convention est appliquée, un salaire en mesure de leur faire vivre honorablement.

 

 

Cette convention se fera-t-elle un jour ? Les Conventions collectives dans les autres corporations seront effectives, mais pour celle de la presse, elle attendra encore longtemps. Et après, on est abasourdi quand on constate qu’ils s’accrochent au «gombo». Comment donc ne pas accepter les 5000 francs Cfa comme perdiems ou frais de transport aux termes des cérémonies ? Rares sont les responsables d’entreprises de presse qui payent leurs employés. Celles qui payent, accumulent souvent plusieurs arriérées de salaires. D’autres décident volontairement de ne pas rémunérer les journalistes, considérant que les perdiems qu’ils reçoivent dans les cérémonies, sont largement suffisants. Comme si cela ne suffisait pas, les journalistes travaillent dans des conditions déplorables. Interdits de se plaindre, car pour certains responsables des entreprises de presse, sur le terrain, on gagne quotidiennement de l’argent. Quelle vie ?

 

 

Le président de l’Unajom a, de vive voix, annoncé que les journalistes vivent dans la précarité. Pour éviter cette précarité, il est louable que les promoteurs fassent des efforts pour payer, un tant soit peu, leurs employés, afin qu’ils ne soient plus taxés de mendiants, d’arnaqueurs, de prédateurs ou d’affamés. Il faut réellement sauver la profession en améliorant les conditions de travail des hommes et femmes des médias.

 

 

Bara de DARA

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