Quand un confrère force notre estime : Le journaliste Sacré Issa peint au vitriol le ministre Tiéman

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Sous la plume alerte de Sacré Issa sur sa page Facebook, c’est la vérité crue qui est assénée au tout-puissant ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly. Il lui demande de démissionner. En français facile.

 

Avertissement stratégique

Si j’étais Tiéman, pauvre ministre de la Défense…

En attendant de voir mon très fâché tonton maternel de Sebeni-Land, je tiens à faire cet avertissement (la somili) :

Si j’étais Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense…

– Si j’étais Tiéman, très mobile ministre qui a servi sous deux professeurs (Dioncounda et IBK) et sous cinq Premiers ministres (Cheick Modibo, Diango Cissoko, Oumar Tatam Ly, Moussa Mara et Modibo Kéita)…

– Si j’étais Tiéman, chanceux jeune cadre évoluant dans les milieux d’affaires qui, en moins de quatre ans, a pu occuper trois postes ministériels (Affaires étrangères, Affaires foncières, Affaires militaires)…

– Si j’étais Tiéman, pauvre ministre de la Défense toujours trimballé par un fiston national, tout bruyant président d’une commission parlementaire dont les agissements nous rappellent certaines attributions du tout-puissant MDIS (ministère de la Défense, de l’Intérieur et de la Sécurité) de l’ère CMLN…

– Si j’étais Tiéman, pauvre ministre de Défense qui, en moins 18 mois, a connu d’interminables nominations de hauts cadres militaires (2 chefs d’état-major général des armées, 2 inspecteurs généraux des armées et services, 2 chefs d’état-major de l’armée de terre, 2 DG de la gendarmerie…)

– Si j’étais Tiéman, pauvre ministre de la Défense apparemment impuissant dans la stratégie devant les assauts meurtriers répétés des ennemis de la paix très agressifs contre nos vaillants soldats au front…

– Si j’étais Tiéman, pauvre ministre de la Défense qui, en visite de garnisons, se trouve guindé dans des tenues paramilitaires avec des couvre-chefs mal ajustés…

– Si j’étais Tiéman, digne héritier du parti de son sage père qui, pendant près de 50 ans (début années 1960-fin années 2000), a occupé de hautes fonctions administratives, patronales, politiques et partisanes…

– Si j’étais Tiéman, j’allais tout bonnement démissionner pour permettre au PR et PM de choisir un nouvel homme qu’il faut à la place qu’il faut au ministère de la Défense dont le costume est trop ample pour moi…

– J’allais tout tactiquement démissionner pour mettre à l’aise les chefs militaires dans leurs schémas indiqués moins politiciens qui leur permettent d’harmoniser leurs stratégies et leurs tactiques…

– J’allais tout opportunément démissionner pour m’occuper pleinement du parti que m’a légué mon sage père…

– J’allais tout sincèrement démissionner pour avoir la conscience tranquille…

– J’allais tout simplement démissionner pour…

Dommage que je ne sois pas Tiéman, le pauvre ministre de la Défense. Je ne suis qu’un pauvre gratte-papier qui ne peut que demander au pauvre ministre de la Défense de démissionner. Il y a intérêt dès maintenant avant qu’il ne soit défenestré par mon très fâché tonton maternel de Sebeni-Land.

Sacré Issa Doumbia

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. L’armée est neutre certes et doit y rester mais dans tous les pays du monde ce sont les politiques( intérieures, géostratégiques, internationales…) qui orientent les armées et le Mali ne peut pas se soustraire de cette logique. Tiéman est aussi l’homme à la place qu’il lui a fallu d’être. IBK sait ce qu’il veut en le maintenant à ce poste stratégique et ne minimisons pas la compétence de l’homme qui a hérité une bonne et solide formation de base à la famille.

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