Doha la capitale du Qatar a abrité, du 27 au 29 juin, la Conférence mondiale sur le journalisme scientifique à laquelle ont pris part près de 720 participants venant de 90 pays. Faute de visas, beaucoup d’autres participants n’ont pas pu faire le déplacement à cette grande rencontre pour parler de science dans toutes ses dimensions. La rencontre, organisée par la Fédération internationale des journalistes scientifiques (Wfsj) avec le soutien de la Qatar Foundation et Aljazeera media training & development center et de plusieurs instituts de recherches. C’est la deuxième fois que cette conférence est accueillie par le Qatar Fondation for Education in Community Developement.
ors de cette rencontre plus d’une soixantaine de communications ont été présentées. Les sessions portaient essentiellement sur les grands sujets d’intérêt général tels que l’évolution climatique, les épidémies émergentes, les conditions spécifiques et les contraintes auxquelles font face la science et le journalisme scientifique dans le monde, la recherche vaccinale, les conflits entre science et croyance, entre autres. Trois journalistes maliens y ont participé aux travaux à Doha dont votre fidèle serviteur.
A l’ouverture du congrès, le président de la Fondation Qatar, Dr Mohamed Fathy Saoud, a rappelé que cette rencontre est une belle opportunité pour la région de dévoiler la science arabe. C’est pourquoi il n’a pas manqué de rappeler que le Moyen Orient fut le lieu de naissance d’innombrables réalisations intellectuelles et scientifiques significatives au 11e et 12e siècle. "La science est le socle de tout développement. Au Qatar, nous croyons l’avoir compris. C’est pour cela que depuis dix ans que la Fondation a été mise en place, nous avons voulu en faire un temple de l’excellence. Aujourd’hui, nous expérimentons une renaissance scientifique dans laquelle Qatar joue un important rôle, en faisant de cette conférence une rencontre particulièrement pertinente pour la région" a-t-il ajouté. Avant de réaffirmer le soutien de la Fondation Qatar aux activités de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques.
La rencontre a été aussi mise à profit pour faire l’évaluation à mi-parcours du programme de mentorat des journalistes scientifiques qui ont été sélectionnés suite à un appel à candidatures. Ce programme a pour objectifs d’améliorer la couverture médiatique relative à la science.
Le mentorat, explique Jean Marc Fleury, Secrétaire exécutif de la Fédération internationale des journalistes scientifiques (Wfsj) consiste à donner une formation complémentaire aux journalistes des pays du Sud appelés mentorés qui s’intéressent à la science. Le système consiste à mettre les journalistes du Sud en contact avec des journalistes expérimentés du Nord appelés mentors. Ceux-ci assistent leurs mentorés dans la rédaction de leurs articles scientifiques, donnent des orientations. A ce programme de mentorat est associé un cours de journalisme scientifique en ligne sur le site de la Fédération des journalistes scientifiques. D’autres sujets ont abordés notamment la question des ressources à mobiliser afin de soutenir les activités de l’association des journalistes scientifiques.
Rappelons que la Conférence mondiale des journalistes scientifiques se tient chaque deux ans par la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) qui est une organisation sans but lucratif représentant plus de 40 associations de journalistes scientifiques et techniques du monde entier. Elle a été fondée en novembre 2002 lors de la 3e Conférence mondiale des journalistes scientifiques tenue à São José dos Campos, au Brésil.
Un vaccin sera lancé en 2015 dont l’efficacité est prouvée à 50%
La recherche en vue d’apporter une riposte efficace au paludisme en Afrique se poursuit. Cela a été confirmé par le Chef de la division de recherche de Medecines for Malaria Venture, Timothy N C Weels, lors de la conférence mondiale des journalistes scientifique à Doha. Selon lui, un vaccin sera lancé d`ici à quatre ans, dont l’efficacité est prouvé à 50%. Cette annonce a été faite lors la septième conférence mondiale des journalistes scientifiques qui s’est déroulée du 27 au 29 juin à Doha.
Pourtant, si le lancement de ce vaccin constitue incontestablement une bonne nouvelle pour les populations victimes du paludisme, ledit vaccin n’est, pour l’heure, efficace qu’à 50%. En attendant que le vaccin contre le paludisme soit à 100% efficace, le spécialiste recommande que la combinaison vaccin-médicament soit appliquée lorsque le lancement du vaccin sera effectif.
Car, a-t-il conclu, ce sera le seul moyen efficace de lutter contre cette maladie qui emporte un enfant toutes les 45 secondes.
…Des journalistes à la découverte du pays de l’Émir Hammad Bin Khalifa Al-Thani
Le mardi 22 juin 2001, deux journalistes maliens ont pris place à bord d’un avion de la compagnie Royal Air Maroc pour Doha la capitale du Qatar. Quatre heures de vol nous ont suffi pour atterrir à l’Aéroport international Mohamed V de Rabat. Avant d’atteindre, trois heures plus tard, la capitale tunisienne d’où, après une escale d’une heure, l’Airbus a mis le cap sur Doha. Le voyage a duré environs 9 h sans escale.
Malgré la durée du trajet, le voyage a été agréable. Car à chaque minute les hôtesses, sourire aux lèvres, étaient aux petits soins auprès des passagers. Vidéo individuel avec plusieurs films, de la musique pour tous les goûts, le tout accompagné par un repas au choix , le programme était plutôt alléchant.
Aux environs de 23 h 30, heure locale du Qatar, nous voilà sur le tarmac de l’Aéroport international de Doha. Après les formalités, nous avons été transférés à l’hôtel 5 étoiles Ezdan et Suites, un building de 5 tours avec des milliers de chambres où tous les participants étaient logés. Doha, la capitale du Qatar est située dans le Golfe Persique avec environ 1,5 million d’habitants dont approximativement 200.000 sont des citoyens qataris. Selon certaines indiscrétions, les qataris sont payés par mois pour ne rien faire. Ici, tout le travail repose sur les immigrés qui sont, en grande partie, des Asiatiques.
La richesse repose essentiellement sur la production du pétrole et du gaz naturel avec 14 % des réserves mondiales totales de gaz naturel et 15 milliards de barils de réserves de pétrole. Résultat: les habitants ne payent ni taxe ni impôt sur leur revenu. En plus, l’éducation et la santé sont gratuites.
Dans la capitale, le transport en commun n’est pas aussi développé comme ici au Mali. Une situation qui s’explique par le fait qu’au Qatar, grâce au niveau élevé de la vie, chacun a sa voiture. On a même l’impression qu’il y a plus de véhicules que d’habitants. Dans la circulation on n’aperçoit que des grosses cylindrées. Il n’y a presque pas de mobylettes. Et le litre d’essence est vendu à 1 Riyal du Qatar, soit moins de 150 F CFA. Le Qatar c’est aussi le "nouveau Doha ", avec ses tours, dont certaines jaillissent encore de terre tout au long de la Corniche. Imposants et impressionnants, ces immeubles rivalisent en beauté, avec des formes triangulaires, rondes, carrées, …des vrais joyaux architecturaux. Mais attention, la consommation d’alcool dans les lieux publics est interdite.
Curiosités
Durant notre séjour qui a duré dix jours, plusieurs visites étaient inscrites au programme en marge des travaux de la 6e rencontre des journalistes scientifiques. Le lieu qui m’a le plus impressionnée est, sans doute, la chaîne de télévision Al-Jazzeera, l’une des plus grandes chaînes au monde. Guidés par un journaliste de la chaîne, nous avons visité de fond à comble l’une des meilleures stations audiovisuelles sur la planète terre. Ici, les dispositifs sécuritaires sont impressionnants. A l’entrée, il faut une photocopie du passeport et des fouilles corporelles. La chaine comporte trois sections : arabophone, francophone et le Chanel documentary. Elle emploie plus de 1000 personnes.
Notre petite randonnée nous a permis de visiter le Musée d’art islamique, riche d’une collection décrite comme l’une des plus prestigieuses au monde. Il reçoit en moyenne par jour plus de mille visiteurs. Construit sur une île artificielle, à quelques mètres de la Corniche de Doha, le Musée dispose d’une collection d’œuvres d’art islamique datant du VIIe au XIXe siècle après JC.
Selon notre guide, il rassemble environ 800 objets d’art et d’histoire. On y retrouve des manuscrits, des calligraphies islamiques. Il compte des objets en céramique, en or, du métal, du verre, de l’ivoire, du textile, du bois et des pierres précieuses. Sa construction a coûté plus de 300 millions de dollars.
La nuit, nous avons fait un tour au Souk Waqif, un marché traditionnel. Ici, les boutiques se ferment à 23 h. Il nous est revenu que c’est le plus vieux quartier de Doha datant de 1970. Ici au parking, on n’aperçoit que des voitures de luxe. On y trouve toutes sortes de marchandises, des légumes, des condiments, des vêtements et de l’or dont le gramme varie entre 19 000 et 22 000 f CFA. S’y ajoutent des restaurants et cafés qui longent le marché. Ce marché est très animé la nuit.
A Doha, le jour la chaleur est insupportable. Les lieux publics sont dotés de système de climatisation centrale. Presque la majorité des femmes portent les abayas, une robe longue noire, assortie d’un foulard qui couvre tout le visage et ne laisse apparaître que les yeux.
Quant aux hommes, ils portent la gandoura, une robe longue de couleur blanche et mettent sur leur tête le keffieh ou foulard de couleur blanche rayée de rose, le tout accompagné par un ruban noir.
Rappelons que le Qatar a été choisi pour abriter la Coupe du monde en 2022. Le pays est en train de tout mettre en œuvre pour réussir cette grande rencontre internationale
De notre envoyée spéciale à Doha
Ramata TEMBELY