Comme les radios privées des années 90 : Place aux télés privées qui prolifèrent

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Koroboro-boutiqui à tous les coins de rues, puis cabines téléphoniques dans tous les carrés, radios privées à foison, journaux privés au point que nos feuilles sont devenues des emballages très prisés dans les marchés à condiments, maintenant, c’est le tour aux TV. Les dégâts que font les images ne sont-ils pas pire que ceux des journaux et radios ?

SUMU TV au départ, puis Africable télévision, et depuis ; Liberté Télévision, Cherifoula TV, Sunna TV, Horizon TV, Renouveau TV, Energie TV, dieu seul combien d’autres émergeront d’ici d’un an. Les maliens sont champions dans le suivisme, qu’importent les conséquences économiques ou sociales. Les koroboro –boutiquis sont passés par là et depuis toute activité qui pointe son nez, est immédiatement multipliée par dix, puis vingt, cent et patatras. N’est-ce pas cette méthode de faire qui a fini par mettre sur le carreau les cabines téléphoniques qui, à force de proliférer ont fini par donner le résultat selon lequel, une dizaine de bamakois pouvaient se targuer d’avoir pour eux leur propre cabine, tellement qu’il y a en avait. Pendant ce temps, les autorités en charge de la question ferment les yeux et le jour où elle voudraient remettre les choses en bon endroit, bonjour les dégâts. Or, c’est maintenant qu’il faut agir, avant que ce ne soit trop tard. Au rythme où vont les choses, ce sont les radios confessionnelles qu’il faut surtout craindre, car ce milieu est connu pour entretenir les pires rivalités. Après les chaînes Cherifoula, Sunna et Horizon, il faut s’attendre à au moins dix (10)  voire vingt (20) autres chaînes dans tous prochains mois. Chaque leader religieux ou prêcheur voudrait lui aussi sa chaîne à l’instar de son rival.
Cette situation de rivalité entre les leaders religieux et prêcheurs religieux est connue, elle se vit au quotidien et ne se conte plus. On parle déjà, dans la perspective de cette terrifiante rivalité, la toute prochaine ouverture de trois (3) autres nouvelles chaînes censées appartenir à des prêcheurs connus et qui, n’en disposeraient pas pour l’instant.  Le raisonnement est le suivant : Si tu n’as pas ta chaîne, c’est que tu n’es pas à la hauteur et tes adeptes seront la risée de ceux-là dont les leaders disposent de cet impressionnant outil de publicité. Alors monsieur le ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, qu’attendez-vous ? Les maliens, notamment ceux de la capitale ne comprennent plus rien à la situation. Alliez-vous attendre que ça se gâte sur le terrain pour réagir comme cela aurait pu être avec les radios privées de Bamako ?

A suivre.

Sory de Motti

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4 COMMENTAIRES

  1. La faute incombe définitivement aux gouvernements successives depuis ALPHA KONARE, incapable de légiférer sur un sujet très sensible que la Télévision. Comme toujours c’est faire le pompier alors le feu s’est propagé. La solution c’est faire une table ronde avec tout les intervenants dans la transparence et ne pas avantager les AMIS D’ABORD !

  2. Parfaitement pertinente ,votre remarque sur la prolifération des TV libres au Mali . UN VRAI DANGER à l’horizon , demandons aux autorités de PRENDRE ce fléau au serieux . La prolifération des radios privées et journaux privés sans controle de l’Etat , nous a fait voir le MANQUE DE PROFESIONNALISME de certains de ses médias . Résultat au lieu d’etre informer ,on est désinformé et PIRE COMPLETEMENT DESORIENTER . Les preches à chaque coin de rue par n’importe QUI et n’importe COMMENT sans CONTROLE a conduit notre pays à etre CLASSER sur la LISTE NOIRE DES PAYS à éviter . SOYONS RESPONSABLES , le Mali ne MERITE pas CETTE QUALIFICATION ETRANGE . Les MEDIAS INCONTROLES sont des VRAIS DANGERS avec des CONSEQUENCES ATROCES . Ce sont des MOYENS DE COMMUNICATION REDOUTABLES qui doivent etre TRES SURVEILLER . Merci

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