Choguel Maïga au 7e congres de l’Urtel : «Les ressources humaines de qualité sont vitales pour le développement des médias fiables et pérennes»

1

 

Le MPR et les Pourparlers d’Alger : Le parti du tigre, débout derrière le gouvernement !
Dr Choguel K. Maiga

«…Le travail à la radio est bien un sacerdoce. Cet outil magnifique forge son prestige par la qualité des hommes et des femmes qui s’y consacrent.
Et la radio, elle-même, par sa beauté, son service, contribue à forger des hommes et des femmes qui vivent pleinement leur citoyenneté.
Au Mali, la radio s’est taillé une place de choix dans nos habitudes, dans nos consciences, bref, dans notre vie. Depuis plus de deux décennies, grâce à une libéralisation volontariste, la radio s’est déployée dans tout le pays, dans toutes les communes, accompagnant la gouvernance locale et nationale et faisant de la décentralisation une réalité sociale, politique et administrative en République du Mali.
Grace au sens de l’organisation du secteur des radios libres, il y a eu l’émergence de l’Union des radiodiffusions et télévisions libres du Mali.
L’URTEL est aujourd’hui une association faitière, qui s’est imposée comme un partenaire prioritaire et stratégique pour les pouvoirs publics, notamment le gouvernement à travers le département en charge de la communication.
Je tiens, à cet effet, à saluer ses pionniers, l’ensemble des bureaux passés et l’actuel bureau pour le travail abattu dans la construction de cette association. Par la personnalité de ses responsables, tout au long de son évolution, je puis ici affirmer que l’URTEL est une association responsable et crédible. Au département, nous jugeons cette crédibilité par la présence de l’URTEL à tous les combats, pour la construction d’une presse libre, démocratique, forte au service de la paix, de la cohésion sociale et du développement harmonieux.
Vous l’avez démontré récemment dans le processus d’élaboration des textes fondateurs de la Haute autorité de la Communication (HAC) mais aussi des textes de la loi sur les  services privés audiovisuels.
Sur le plan de la responsabilité sociale des entreprises et de l’utilité publique des  associations, votre mobilisation dans la recherche de la paix, dans le contexte de crise que nous vivons depuis des années, a été remarquée.
Le 3 mai dernier, il y a juste une semaine, lors de la célébration de la Journée mondiale de liberté de la presse, j’ai particulièrement salué la part active dans le maintien de la flamme de l’unité du pays mais aussi le lourd tribut que les radios des régions du nord de notre pays ont jouée.
J’ai dit et je le réaffirme ici : nous n’oublierons pas leur action et il est de notre devoir de matérialiser ce devoir de reconnaissance. Nous n’oublierons pas également ces autres fronts sur lesquels vous vous êtes investis pour la cause nationale, notamment lors de la récente crise de l’épidémie de la maladie à virus Ebola.
A l’heure de cette 7è assemblée statutaire de votre association, je vous invite à une analyse approfondie de la marche de votre secteur, celui des médias et particulièrement du secteur de la radiodiffusion libre.
Le Gouvernement de la République du Mali poursuit le processus de dynamisation et de renforcement des acteurs citoyens que vous êtes. C’est ainsi que des mesures législatives et réglementaires sont initiées et élaborées afin de favoriser un environnement sain, fiable et viable. En plus de la Haute Autorité de la Communication dont la ratification de l’Ordonnance de création est attendue ces jours-ci à l’Assemblée nationale, je vous informe du haut de cette tribune, de la promulgation récente, par le Président de la République, de la loi portant création de l’Ecole supérieure de Journalisme et de Communication.
Cette école, demandée de tous, est là pour faire face à une des plus grosses difficultés du secteur : la formation. Nous mettrons tout en œuvre, avec les autorités universitaires pour que, dès la rentrée prochaine, que cette nouvelle structure puisse démarrer les cours.
Mesdames et messieurs,
Les ressources humaines de qualité sont vitales pour le développement des médias fiables et pérennes. Nous sommes conscients que c’est une des grosses tares auxquelles vous faites face. Cela est fondamental, si nous voulons assister à l’émergence d’entreprises de radios professionnellement assises et économiquement rentables. C’est le défi majeur qui se pose au secteur tout entier, à l’heure de la concurrence et surtout du numérique.
Avec 330 radios membres, votre nombre est une partie du grand ensemble de radios créées dans notre pays. Notre pays est fier d’être cité en exemple sur le continent pour la quantité, mais sommes-nous réellement cités pour la qualité ?
Après plus de vingt ans de pluralisme radiophonique, les demandes de fréquences à l’échelle du pays sont nombreuses et l’offre est de plus en plus limitée dans la capitale et même à l’intérieur du pays. Il y a suffisamment de radios pour nos populations. C’est le moment pour nous tous de penser aux moyens d’améliorer la qualité des services. Cela passera à coup sûr par une réflexion profonde à laquelle je vous invite lors de vos assises. Le département sera à votre écoute constante, pour qu’ensemble, nous relevions le défi de la qualité humaine, technique, éditoriale, citoyenne, sociale et économique de nos radios.
L’aide publique à la presse est un moyen d’y parvenir mais elle ne saurait suffire. Nous réfléchissons aux moyens de la revoir à la hausse. La Loi sur la Publicité viendra très bientôt, nous l’espérons, pour favoriser les conditions de créer d’autre sources de revenus pour vos structures.
Les radios libres du Mali continuent de faire souffler le vent de la liberté sur notre pays. Cette liberté, nous devons la préserver, surtout en ces mouvements, où le pays fait face à des adversités multiformes, notamment sur le plan sécuritaire.
Ensemble depuis quelques mois, le Mali et ses partenaires de la Communauté internationale cherchent les voies d’un règlement pacifique de la crise que notre pays traverse. Dans quelques jours, le 15 mai prochain, sera organisée ici à Bamako, en terre malienne, la cérémonie de signature de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. De cette crise, à un moment critique, les radios, comme je l’ai dit plus haut, ont subi toutes sortes de sévices.
Avec la même force de résistance qui vous a caractérisées, le civisme et le patriotisme qui vous animent, je lance un vibrant appel à l’ensemble des services de radios libres et à l’URTEL, votre association, à accompagner le Gouvernement pour la réussite de cet évènement et pour que la paix et la réconciliation nous ouvrent le chemin de la prospérité et du développement, dans un Mali sécurisé et stable…»
Mamadou DABO

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Le Gouvernement n’est-il pas au courant que des greffiers en retraite continuent à travailler et signer les actes judiciaires comme s’ils étaient encore de service? QUELLES ILLEGALITES !

Comments are closed.