La cellule de communication de crise : Les grands absents…

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Mahamadou Camara
Mahamadou Camara

Le gouvernement malien vient de mettre en place une cellule de communication de crise dans le cadre de la gestion des évènements de crise suite aux attaques de Kidal. Elle est placée sous l’autorité du ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de l’Information.

 

Selon le ministre Camara, l’objectif visé est d’assurer une communication régulière et en temps réel afin d’informer l’opinion publique nationale et internationale. Cette cellule devra en outre permettre de rependre en main un certain nombre de dysfonctionnements constatés dans la communication gouvernementale.

 

La cellule de communication de crise est composée de représentants de la Présidence de la République et autres ministères ciblés.

Mais si cette cellule vise aussi à assurer la cohésion de la communication gouvernementale, pourquoi tous les départements ne sont ils pas représentés à l’exception de la Primature, des ministères de la Défense et des Anciens Combattants, des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, de la Sécurité, de la Réconciliation nationale, de la Solidarité et du Développement du Nord, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et de la Culture.

 

 

A notre avis, il serait intéressant d’y intégrer les chargés de communication de chaque département ministériel et cela à double titre : d’abord pour permettre une plus grande implication et un plus grand partage de l’information au sein de l’exécutif gouvernemental, mais en suite faciliter l’uniformisation des messages dans les communications des membres du gouvernement et à l’interne de leurs départements respectifs.

 

Ceci permet également d’asseoir une passerelle de collaboration permanente entre les différents responsables de la communication des départements ministériels en vue d’une meilleure coordination des activités de communication au niveau du gouvernement. Il permettra également une gestion coordonnée des préoccupations des différents départements dans les communications individuelles tout en respectant la ligne gouvernementale.

A partir de là, une ligne de communication sera développée, en collaboration avec d’autres spécialistes de la communication, autour de chaque grande question en symbiose avec la ligne de communication gouvernementale.

 

Un autre aspect qui nous interpelle, c’est l’absence des médias dans cette cellule.

 

En effet, il serait certainement plus intéressant d’impliquer les représentants de la presse malienne (écrite, audiovisuelle) ainsi que des journalistes spécialistes en langue nationale.

 

En dernier lieu, le Groupement Professionnel des Agences de Communication serait un excellent partenaire pour une telle entreprise car il regorge de professionnels de la communication qui ont une excellente lecture du paysage médiatique au Mali.

 

Paul N’GUESSAN

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