Célébration de la Semaine nationale de la presse (SENLIP) 2016 : L’accès à l’information et la lutte contre l’extrémisme au cœur des débats

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Maison de la Presse du Mali

A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré le Mardi 3 mai, à la Maison de la Presse, la Journée mondiale dédiée à cette profession. La Maison de la Presse et ses partenaires ont une fois de plus respecté la tradition en organisant pour la deuxième fois la Semaine nationale de la liberté de la presse (SENLIP).

C’est dans ce cadre que les membres de l’Association des anciens du Cesti ont lancé les activités de la semaine, lundi dernier, par une conférence débat animée par le duo Diomanssi Bomboté et Abdoulaye Sidibé. C’était en présence du Président de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné, des membres de l’association, de plusieurs anciens ministres, de représentants des organisations professionnelles de la presse, de journalistes et d’étudiants en journalisme.

Le thème retenu pour la semaine était «Rôle de la presse dans la lutte contre les extrémismes». La cérémonie a commencée par l’observation d’une minute de silence en mémoire de Lamine Tiécoura Coulibaly et de tous les journalistes disparus.

Au cours de cette première journée, le thème mondial de la Journée internationale de la presse, «Accès à l’information et aux libertés fondamentales, c’est votre droit», a été largement expliqué par les conférenciers Diomanssi Bomboté et Abdoulaye Sidibé. Le premier a surtout parlé des péripéties qui entourent ce métier et regretté que le débat soit confiné dans la rue, depuis les années 1968.

Il a largement évoqué la faiblesse de nos institutions, ainsi que des personnes qui les animent, dans la gestion de notre profession. «Nos institutions sont faibles et animées par des personnes qui ne les connaissent pas». Il a cité les cas de l’échec de la décentralisation et les multiples problèmes fonciers auxquels le pays fait face actuellement.

Le conférencier Bomboté a déploré que, de l’indépendance à nos jours, le droit à l’information, l’un des droits fondamentaux de l’homme après le droit à la vie, garanti par nos textes, soit encore laissé pour compte et négligé. Les deux conférenciers ont, pendant une heure de riche débat avec l’assistance, épuisé toutes les questions qui leur ont été posées.

Au second jour de la semaine, le 3 mai, s’est tenu un autre débat, sur le thème «Rôle de la presse dans la lutte contre les extrémismes». Ce thème a été présenté par deux Docteurs experts de la question. Il s’agit du Socio-anthropologue Naffet Kéita et de Sidiki N’Fa Konaté, Directeur Général de l’ORTM.

Cette rencontre était placée sous la présidence du représentant du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, le Secrétaire général Cheick Oumar Maiga. Il avait à ses côtés le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno Omar Hass Diallo, le Président de la Haute Autorité de la Communication, Fodié Touré, et le Parrain de la semaine, l’ex ministre de la Communication et des nouvelles technologies, Gaoussou Drabo. Après une avoir respecté une minute de silence, honneur a été fait au Parrain d’introduire le débat.

Au nom de toute la presse, celui-ci a remercié les responsables de la Maison de la Presse de lui avoir fait honneur d’être le Parrain de la SENLIP 2016. Selon lui, le thème de la semaine nationale est des plus pertinents. «Nous, Maliens, avons été et sommes encore suffisamment instruits par l’Histoire pour identifier et mesurer les méfaits des divers radicalismes.

Nous savons aussi que l’intolérance peut prendre de nombreux visages et qu’elle peut amener n’importe lequel d’entre nous à être agressé dans son quotidien, comme l’a malheureusement été notre confrère Bakary Cissé de Radio Klédu», a rappelé Gaoussou Drabo.

Toujours selon ses dires, nous avons longtemps cru être à l’abri de tels phénomènes. «Nous avons pensé que le fond culturel de notre pays, fond fait de tolérance et de pondération, nous immunisait totalement contre certains dangers et contre certaines dérives. Nous savons désormais que cette protection, certes, existe, mais qu’elle doit être entretenue et renforcée. Nous le ferons en utilisant nos armes qui sont l’information, l’analyse et la persuasion», a martelé le Parrain.

Mohamed Naman Keita

 

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