En marge des Oscars de la presse congolaise, des travaux des journées scientifiques et de l’Assemblée générale du réseau des journalistes panafricains, tenus du 23 au 26 février dernier à Brazzaville, notre envoyée spéciale a joint l’utile à l’agréable, en consacrant la journée du dimanche 27 février au shopping et à la balade dans cette capitale cosmopolite et en banlieue. Suivez-la dans sa découverte du pays des Bantous.
Congo Brazzaville, le pays de Dénis Sassou N’Guessou, est un petit Etat situé sur les côtes de l’Afrique centrale. Il est encadré par le Cameroun et la République Centrafricaine au nord, l’enclave du Cabinda en Angola et l’Océan Atlantique au sud-ouest. Elle tutoie le Gabon à l’ouest et enfin partage, à l’Est, une frontière naturelle avec la République Démocratique du Congo : le fleuve Congo et son affluent l’Oubangui.
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rnPointe noire demeure la capitale économique du pays. Bâtie sur une superficie de 341.821 km2, elle a une population estimée environ à 7 millions d’habitants, majoritairement composée de Bantous, avec une densité moyenne de 11,7 habitants par km2. Le taux d’urbanisation est de 61%. Quant au taux d’alphabétisme, il est de 85%. Le Lingala, langue nationale, est parlé à côté du Kikongo. Le christianisme est la religion dominante avec 98%, contre 2% de musulmans. La ressource du pays est basée essentiellement sur le pétrole, le bois, le potasse, le gaz naturel et l’or.
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rnPartis de Bamako le lundi 21 février, à bord du Boeing 737 de la compagnie Asky, nous avons mis toute une journée pour rallier Brazzaville (de 5h 30 du matin à 20h50) à cause d’escales d’une heure, voire plus, à Ouagadougou et Niamey. En plus d’un transit de trois heures à Lomé, avant de poursuivre sur Cotonou, Douala ou Libreville. L’avion a atterri à Brazzaville, à l’aéroport international de Maya- Maya, où la navette de l’Olympique Palace (le plus grand hôtel de la ville) attendait.
rnAinsi à la fin des travaux de trois jours, du mercredi au vendredi, tenue à l’hôtel de ville de Brazzaville, une grande soirée de gala, animée par l’incontournable Salif Kéita, accompagné de son épouse Mafi Kéita, a permis au monde présent d’apprécier la culture malienne à sa juste valeur. Au cours de cette soirée, des trophées, disons des oscars, ont été décernés aux hommes de médias les plus méritants, pour l’effort fourni durant l’année 2010. Ce qui est une initiative de notre confrère congolais, Adrien Wayi Lévy, directeur de publication de l’hebdomadaire "Les Echos ". Dans la matinée du samedi, les journalistes venus pour la circonstance du Mali, du Sénégal, de la Guinée Conakry et Equatoriale, du Bénin, du Gabon, de la République Démocratique du Congo, de la Centrafrique, du Maroc, du Cameroun et de la France, ont été reçus dans le palais présidentiel par le chef de l’Etat, Dénis Sassou N’Guesso, qui a bien voulu parrainer le réseau des journalistes panafricains, qui vise à promouvoir la liberté de presse, l’éthique et la déontologie, dans les médias sur tout le continent. Cette rencontre a débouché sur un cocktail dans la cour du palais au quartier résidentiel " Plateau " où le président de la République a déménagé, il y a à peine deux mois. Ainsi, il s’est entretenu avec chaque délégué pour parler un peu de son pays. Ce qui fut un grand honneur pour les confrères.
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rnPar ailleurs, la journée du dimanche a été consacrée à la balade avec les confrères qui n’avaient pas encore pris l’avion du retour. On a d’abord commencé par des courses au marché de Poto-poto, où toutes les boutiques appartiennent presque aux Maliens, qui sont surtout concentrés dans le commerce. Là, on parle bambara comme au Mali. Ce qui frappe à première vue un Malien, c’est de voir ses compatriotes émerger dans ce pays lointain. La solidarité constitue leur principale force pour leur permettre de se distinguer positivement dans leurs activités, au milieu d’autres nationalités.
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rnEnsuite, à Kintélé, une ville de la banlieue située à une vingtaine de km de la capitale, sur la route du village du président de la République situé à environ 500 km de Brazzaville. Cet espace (genre maquis) aménagé sous les palmiers en plein air, est très fréquenté le week-end. C’est un endroit convivial et festif. Au tour des tables basses, les plats de poissons fumés avec sauce, enrobés dans des feuilles de banane, se succèdent. Les boissons s’accumulent et les causeries vont bon train. En un mot, c’est un lieu d’intégration urbaine. Tout le monde y vient, du patron au planton de la société, chacun y a sa place.
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rnSur la même route, à 15 km de la ville, se trouve la résidence Elonda, un espace touristique composé d’hôtels, de salles de réunion et conférence, de parcs, de piscines, de restaurants, cafés et Night-clubs, ouverts du matin au soir, sept jours sur sept. Il y a aussi des salles de gym. Pendant le week-end, tout le monde se retrouve dans ce coin pour se divertir et même pour parler de politique.
rnFatoumata Mah Thiam KONE
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rnSoirée de gala des Oscars de la presse Congolaise :
rnLa voix de Salif Keita fait vibrer le président Denis Sassou N’Guesso
rnAu cours de la grande soirée de gala de la nuit des Oscars de la presse congolaise, celui dont les mots ne manquent pas pour qualifier la beauté de sa voix, unique dans son genre, Salif Kéïta, le rossignol de la musique malienne pour ceux qui ne le connaissent pas, a émerveillé tout le monde. Il y en a qui ont fondu en larmes, tellement l’émotion était grande.
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rnAprès la soirée, il a été reçu par Dénis Sassou N’Guesso, au palais présidentiel, au cours d’un cocktail offert par le chef de l’Etat congolais. Sans perdre de temps, Salif a pris le micro pour chanter quelques refrains de son répertoire. Ce qui a émerveillé le président Sassou N’Guesso et ses ministres présents.
rnRappelons que Salif kéita est l’auteur-compositeur de plusieurs albums, notamment Prinpin, Tounkan, Ko- yan, Soro, Amen, Folon, M’Bemba, Moffou, et enfin la différence. Avec sa voix et sa guitare, il a dompté le public de cette soirée de gala. Pour la circonstance, l’artiste était accompagné de son épouse, la ravissante Mafi Kéïta, directrice de la fondation Salif Kéïta pour les albinos. Il faut signaler qu’au cours de ce mois, un grand concert de téléthon est prévu à Dakar avec un duo Salif/Youssou NDour, premier du genre, un show de taille qui mérite d’être vu.
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rnEn effet, Salif Kéïta est un artiste généreux dont le parcours, marqué par un remarquable mélange de plusieurs genres musicaux, a séduit les publics du monde entier.
rnSans jamais perdre de vue ses racines les plus profondes, ce prince mandingue n’a de cesse de construire un pont entre l’Afrique et le reste du monde, mais aussi entre les différentes cultures africaines.
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Salif Kéïta dément tout soutien à Laurent Gbagbo
rnC’est au cours d’un entretien qu’il nous accordé que le Domingo de la musique malienne s’est indigné des accusations gravissimes dont il fait l’objet ça et là. Surtout de la part d’un confrère de la place.
rnPour l’enfant de «Djoliba», son village natal qui se trouve à quelques encablures de Bamako, il ne saurait supporter un Laurent Gbagbo celui-là même quia tué et tue encore nos compatriotes. "J’ai toujours défendu les droits de l’homme tant au mali qu’en Europe. d’ailleurs, en France je suis toujours au devant de ce combat ", a laissé entendre Salif Kéïta. Pour cet homme de paix, il ne comprend pas ces accusations diffamatoires à son encontre et s’insurge contre cet état de fait. "Je regrette mais un bon journaliste doit aller à la source. Personne ne m’a contacté pour confirmer ces dires. C’est dommage ! ", a-t-il martelé. Dans son entourage, on ne comprend pas le fait qu’on approche Sakif Kéïta du despote Laurent Gbagbo.
rn"Je ne peux pas supporter quelqu’un qui tue mes compatriotes. Aussi, en Côte d’Ivoire je suis respecté à cause de mon combat pour la liberté ", a expliqué Domingo de la musique malienne.
Fatoumata Mah Thiam KONE, Envoyé spécial
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