En séjournant pendant 21 jours (14 octobre au 3 novembre) à Beijing et Shanghai, j’ai été surtout impressionné par le respect des Chinois à l’endroit des personnes âgées. La loi de la protection des droits et intérêts, promulguée par le Congrès national populaire (le parlement chinois) est bien en marche. Cette loi, entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2013, oblige tout citoyen chinois à veiller sur ses parents de plus de 60 ans. Autre note de satisfaction de notre séjour en Chine, c’est bien l’avancée significative du pays sur le reste du monde dans plusieurs domaines. En clair, le secret de la réussite de l’empire du Milieu n’est autre que le travail bien fait, le patriotisme et surtout la discipline. C’est pour moi un souvenir inoubliable d’avoir passé trois semaines en Chine. Et j’ai toujours envie de découvrir ce pays ou tout le monde rêve d’ aller.
Comme le disait l’autre, “ la Chine est un pays ancien avec une longue histoire et une civilisation brillante. On ne peut jamais connaitre réellement la Chine, si on ne visite pas ce pays “. Visiter la Chine était pour moi un véritable rêve, en tant que journaliste, après avoir découvert plusieurs pays comme la France (3 fois), la Tunisie (6 fois), la Côte d’Ivoire (5 fois), le Burkina Faso (5 fois), l’Algérie (2 fois), le Sénégal (2 fois), le Rwanda, le Gabon, la Guinée Equatoriale, l’Angola, le Ghana, l’Afrique du Sud.
Grâce au Bon Dieu, j’ai eu la chance d’être parmi les 25 professionnels de la presse malienne (journalistes, photographes, administrateurs) à participer, du 14 octobre au 3 novembre 2013, au séminaire bilatéral, organisé par le gouvernement chinois à travers le Centre de formation du Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’Etat. Cela en partenariat avec le ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, qui a d’ailleurs piloté le dossier en choisissant certains invités en collaboration avec les groupements de la presse. J’étais parmi les invités de l’Ambassade de la République Populaire de Chine au Mali avec quatre autres personnes.
C’est le samedi 12 octobre aux environs de 11 heures que la délégation malienne conduite par Assana Diawara du département de la Communication a pris le vol de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines pour se rendre dans la capitale chinoise, Pékin ou Beijing.
Avant d’arriver dans ce pays très lointain, il faut passer plusieurs heures dans l’avion. Notre vol a duré 6 heures 30 mn entre Bamako et Addis-Abeba avec une escale de 5 heures avant de reprendre l’avion pour Pékin. Déjà, à Addis-Abeba, le poids de la fatigue se faisait sentir. Ensuite, il fallait supporter 10 heures à bord de l’avion de la compagnie Ethiopian Airlenes pour être à Beijing. Ce n’est que le dimanche 13 octobre aux environs de 17 heures (heure locale) que l’avion a atterri à l’aéroport international de Beijing, ultramoderne. Cet impressionnant aéroport grouille de passagers en provenance ou en partance de tous les coins du monde. Les visiteurs sont impressionnés par l’accueil du personnel. Pour tout vous dire, l’aéroport constitue la vitrine et l’image du pays. Des flèches en anglais et en mandarin indiquent la direction aux passagers nouvellement arrivés. L’aéroport de Beijing est une véritable ville à part entière. Pour se rendre au terminal pour récupérer ses bagages, il faut prendre un train. Ce qui était également impressionnant pour nous.
A l’aéroport, le protocole de l’Ambassade du Mali en Chine, Mr Baby nous attendait. Une équipe du bureau de l’information du conseil des affaires d’Etat, conduite par Ji Fang était-là pour accueillir la délégation. Elle était accompagnée par deux jeunes étudiants chinois, qui manient passablement la langue de Molière. Il s’agit de David et Zidane, des noms français pour faciliter la communication.
Il a fallu 45 mn pour se rendre à l’hôtel du “21ème siècle” situé en plein cœur de Beijing. De l’aéroport à l’hôtel, les Maliens ont été impressionnés par les immenses gratte-ciels, les multiples téléphériques, de fantastiques monuments ainsi que des véhicules nouvelle génération. Le séjour était très bien organisé surtout au niveau de l’hébergement. Et même de la restauration.
Les organisateurs Chinois ont fourni des efforts considérables afin que tout le monde soit servi. Puisqu’ils savent que dans la délégation, il y avait des musulmans, ils ne nous faisaient pas manger n’importe quel repas. Raison pour laquelle, on mangeait dans les restaurants musulmans, en dehors de l’hôtel du “21ème siècle”. Les visiteurs ont profité de leur séjour pour déguster quelques repas chinois, même si cela n’a pas été facile !
Durant les 21 jours passés en Chine, nous avons été impressionnés par le développement très avancé de ce pays, qui compte plus de 1,3 milliard d’habitants.
Un réseau routier très développé et une grande propreté des rues
A Beijing, nous avons constaté que toutes les rues sont propres. Tout le temps, on peut apercevoir des personnes en train de laver les grands immeubles et ramasser les ordures. Rien ne traine par terre. Comme Beijing, la ville de Shanghai est dotée d’infrastructures très modernes.
Il faut reconnaitre que la Chine a accéléré le rythme de construction des autoroutes de qualité avec un imposant maillage d’échangeurs.
Les transports urbains sont très développés. Les bus sont dotés d’écran de télévision. Les autobus qui roulent au GPS et à l’énergie électrique desservent toutes les rues de la ville de Beijing. Le coût du transport est très abordable : 1 yuan (80 FCFA) seulement. Nous avons pris le bus à plusieurs reprises pour nous rendre au supermarché Yanshow Market à 1 yuan. Les taxis sont également disponibles à chaque coin de la rue. Ce qui facilite le déplacement des gens.
Après Beijing, nous avons eu la chance de séjourner pendant quatre jours dans une autre grande ville de la Chine. Il s’agit de Shanghai, qui est la capitale économique du pays. Nous avons connu cette ville à la faveur de la signature de contrat par le footballeur ivoirien, Didier Drobga au club de Shanghai. Donc, visiter cette ville était pour moi un autre rêve qui venait de se réaliser. En quatre jours, nous avons découvert Shanghai par la visite de certains lieux touristiques et la chaîne de télévision régionale du groupe SMG.
Une grande considération pour les personnes du troisième âge
En réalité, ce qui m’a surtout impressionné durant mon séjour en Chine, c’est bien le respect des Chinois envers les personnes âgées. Toute la délégation malienne s’est réjouie de cet acte posé par les citoyens chinois au quotidien. “J’ai été surpris de voir comment les Chinois respectent les gens surtout les personnes âgées. Quand je vois un jeune chinois dans un bus en train de céder sa place à une personne âgée, je suis très heureux. Même dans les rues, les jeunes respectent leurs aînés. J’ai l’impression qu’ils ont la même culture que nous les Maliens. C’est très important pour un pays. Pour moi, c’est ce qui fait véritablement la force de la Chine” dira l’un des membres de la délégation malienne.
Il faut rappeler que le gouvernement chinois a décrété une loi en juillet dernier visant la protection des droits et intérêts des personnes âgées. Cette loi est bien en marche dans le pays. Elle impose aux enfants de rendre souvent visite à leurs parents, de s’occuper de leurs besoins spirituels et de leur envoyer de temps en temps des vœux. Des amendes peuvent être infligées aux fils et filles qui ne respectent pas cette pratique.
Pour ceux qui vivent loin de leurs aînés, un second volet de la loi impose des visites périodiques tout au long de l’année sous peine d’être amendé. Aujourd’hui, le nombre de personnes âgées en Chine est estimé à près de 300 millions. Et le Gouvernement chinois fait de son mieux pour assurer convenablement leur prise en charge. C’est pourquoi des quartiers résidentiels sont dans toutes les villes. Il n’est pas étonnant de voir les personnes âgées à la retraite se promener dans les rues, les sites touristiques accompagnés par leurs enfants et petits-enfants. Souvent, c’est un mari et son épouse. Pour les Chinois, marcher est un exercice physique destiné à maintenir la forme.
Durant notre séjour, je me suis rendu compte que le thé chinois est très différent de celui du Mali. Le vrai thé chinois est vendu entre 100 yuans (8 000 FCFA) et 1,5 million yuans, soit 120 millions de FCFA pour un petit paquet de thé. En Chine, on peut trouver toutes sortes de produits de bonne qualité. Mais, c’est le prix qui diffère. Tout le monde peut trouver son compte en Chine.
En tout cas, il est bon de découvrir la Chine. Et j’ai toujours envie de m’y rendre de nouveau. Les 35 ans de la réforme et d’ouverture ont poussé en avant l’interaction entre la Chine et le monde entier..
Alou Badra HAIDARA
