En prélude à sa campagne contre la torture et les mauvais traitements, dénommée “Stop torture”, qui aura lieu ce 26 juin, Amnesty Mali a organisé un atelier de formation à l’intention des hommes de média à son siège le vendredi 20 juin 2014. La formation avait pour but d’édifier davantage sur les méfaits de la torture, l’objectif de la campagne et leur rôle dans sa réussite.
Amnesty International lancera jeudi prochain une campagne mondiale de lutte contre la torture et tout autre comportement semblable fait aux hommes. Dans ce cadre, il a formé des journalistes pour l’accompagner.
Le formateur, Mohamed El Béchir Singaré, juriste, chargé des affaires juridiques à l’Amnesty Mali, a déclaré que la torture est l’utilisation volontaire de la violence pour infliger une forte souffrance à un individu. Elle implique une douleur ou une souffrance aigüe, physique ou mentale infligée intentionnellement.
Pour le juriste, la torture est utilisée comme châtiment, comme moyen de coercition pour obtenir quelque chose afin d’inspirer la terreur et la domination ou encore la cruauté. Elle est notamment employé pour obtenir des aveux ou autres informations sécrètes. Elle peut être employée pour terroriser des populations ou des organisations ciblant certains individus afin que les autres restent passifs de peur d’être victime à leur tour.
La torture peut volontairement aboutir à la mort de l’individu. Il a rappelé aussi l’évolution de la notion de la torture et ses méthodes d’exécution. Qui sont les victimes de la torture ? M. Singaré a dit “quel que soit le pays, le sexe, l’appartenance ethnique ou politique, nul n’est à l’abri de la torture”.
Les journalistes ont été édifiés sur les pratiques pouvant en finir avec la torture. Le formateur a d’abord estimé que les dirigeants politiques doivent clairement indiquer que ni la torture ni aucun traitement cruel, inhumain ou dégradant ne se sera jamais toléré ; enquêter et traduire en justice les responsables présumés, garantir des réparations, former la police, le personnel pénitentiaire et les membres des forces armées et les inciter à s’opposer à la torture.
Il s’agira aussi de créer des conditions de vie satisfaisantes en prison, protéger les réfugiés, etc. Il a souligné que tous les gouvernements devraient ratifier la Convention des Nations unies contre la torture, en faisant les déclarations nécessaires pour rendre possibles les plaintes émanant d’Etat et celle de particuliers.
Pour la campagne, le coordonnateur de l’AI, Salif Traoré, a expliqué que “Stop torture” est une campagne mondiale de 2 ans visant à lutter contre une augmentation du recours à la torture dans le monde en encourageant les gouvernements à introduire des garanties pour protéger contre la torture et à punir.
Elle vise aussi à obtenir un impact mesurable en matière de droits humains partout dans le monde et particulièrement dans les cinq pays ciblés : le Maroc, le Mexique, le Nigéria, l’Ouzbékistan et les Philippines. Amnesty sollicite le soutien des hommes de média pour l’atteinte des objectifs en dénonçant tout acte de torture et mauvais traitement à l’encontre des populations.
Maliki Diallo