Le Bureau du vérificateur général (BVG) vient d’organiser deux jours d’atelier de formation et d’échanges à Fana avec les professionnels des médias, avec comme thème central : « Pour une meilleure communication au profit des citoyens ». Une trentaine des journalistes a participé à cet atelier qui s’est déroulée du jeudi 05 au vendredi 06 septembre. La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée sous la présidence du ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du Gouvernement, Yaya Sangaré. Elle s’est déroulée en présence du Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby; du Gouverneur de Dioila, Dédéou B. Maiga. On y notait aussi la présence du Procureur du pôle économique, Mamadou Kassougué ; du Président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré et du représentant du RPPFM, Michelle Akpo.
Cet atelier d’échanges organisé par le Bureau du vérificateur général s’inscrit dans le cadre de la diffusion des rapports individuels de vérification. Il a été organisé avec l’appui financier des Affaires mondiales Canada à travers le Projet redevabilité publique et participation des femmes au Mali (RPPFM). Il vise comme objectif de permettre aux participants de mieux comprendre et d’exploiter les rapports individuels de vérification qui sont rendus publics et à les outiller pour accompagner la nouvelle stratégie de communication du BVG.
C’est avec le mot de bienvenue du 2e adjoint du maire de Dioila, Bakary Fomba, que la série d’interventions de la cérémonie d’ouverture de cet atelier de deux jours a été entamée. Ce dernier a salué cette initiative du Bureau du vérificateur qui permettra au peuple malien d’être imprégné sur le service du BVG.
Le Gouverneur de Dioila, Dédéou B. Maiga, s’est dit heureux de la tenue de cet atelier dans sa région, précisément à Fana. Selon lui, avec l’avènement du BVG, notre pays a incontestablement innové son dispositif de contrôle. « Directement accessible aux citoyens, le Bureau contribue à améliorer le cadre de la gestion publique de notre pays à travers ses travaux de vérification », a-t-il souligné. Avant d’estimer que le BVG a choisi le meilleur créneau, en organisant cet atelier avec les professionnels de média, pour rendre accessible la portée de vérifications.
Les rapports individuels sont publiés suivant les voies appropriées
Prenant la parole, le Vérificateur général a expliqué la publication des rapports individuels de vérification auprès de l’opinion nationale et internationale, au même titre que les rapports annuels, s’inscrit dans une nouvelle dynamique. Il s’agit, a-t-il soutenu, d’une innovation majeure aussi bien pour la communication du Bureau que pour son dispose opérationnel. « Elle vise à mieux informer sur le contenu des travaux de vérification en vue d’une plus grande promotion de la bonne gouvernance économique et financière en République du Mali », a indiqué Samba Alhamdou Baby. Il fallait cet atelier, à son point de vue, pour renforcer les capacités des professionnels de médias avec les panels en vue d’établir une collaboration pérenne qui favorisera la compréhension de la nouvelle méthodologie et accroitre l’impact de la diffusion des rapports individuels du Bureau.
Par ailleurs, le Végal Baby a souligné que pour comprendre le mécanisme qui sous-tend la publication des rapports individuels et la communication de ces rapports, il convient de rappeler les dispositions légales en la matière, les difficultés d’application et la pratique observée au Bureau ainsi que le rôle que peuvent jouer les médias dans ce mécanisme. Selon lui, les rapports individuels sont publiés suivant les voies appropriées dans la permission de la loi instituant le Vérificateur général dans son article 13 et de même, l’article 18 autorise la publication du rapport annuel.
Rappelons que le BVG n’a fait la publication des rapports individuels qu’exceptionnellement, en 2013 et 2014. C’est suite à sa nomination que le Vegal Baby a préconisé dans sa vision stratégique une publication d’ouverture vers les autres institutions.
Un défi nouveau à relever par les professionnels des médias
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du gouvernement, a dit ainsi qu’en invitant les professionnels des médias à une telle rencontre, le Vegal a choisi une communication essentielle envers les acteurs de la gouvernance, car chaque citoyen est lié à un médium avec lequel il se sent familier ou attaché par l’approche, un rapport intime qui favorise sa lecture, sa compréhension et son appropriation d’un contenu médiatique. Aux dires du ministre Yaya Sangaré, en transposant cette dynamique sur l’exploitation des rapports individuels de vérification, les professionnels des médias feront face à un défi nouveau. Celui, renchérit-il, de rendre accessibles des contenus professionnels ou normatifs en faisant de sorte qu’ils soient suffisamment allégés et compréhensifs pour leurs cibles. Il a rassuré que cette initiative est soutenue par le Gouvernement à travers son département parce qu’elle est en phase avec la politique nationale de communication pour le développement de notre pays. Il s’est dit optimiste que les échanges permettront aux participants d’avoir la même compréhension du contenu de chacun de ces types de vérification et faciliter une exploitation judicieuse des rapports individuels de vérification.
Les thèmes abordés au cours de cet atelier sont, entre autres : les techniques et méthodologie de vérification et de rédaction d’un rapport de suivi des recommandations ; l’étude de cas à travers un rapport individuel de suivi des recommandations publié ; les techniques et méthodologie de vérification et de rédaction d’un rapport de vérification financière ; l’étude de cas un rapport individuel de vérification financière publié ; les techniques et méthodologie de vérification et de rédaction d’un rapport de vérification de performance ; l’étude de cas à travers un rapport individuel de vérification de performance publié ; l’exploitation d’un rapport individuel de vérification par les professionnels des médias ; la déontologie journalistique et les défis de la triangulation des sources ; l’exploitation des flux RSS relatifs aux rapports individuels de vérification.
Ces thèmes ont été exposés respectivement par le Vérificateur général adjoint, Famory Keita, les vérificateurs Amadou Diallo, Daouda Coulibaly, Mme Nah Diarra et le journaliste Makan Koné, non moins ancien président de la Maison de la presse.
Seydou Diamoutené