Dans quelques mois le Mali va en principe organiser six scrutins majeurs pour l’avenir du pays. Parmi ces scrutins il y’aura un référendum pour modifier la constitution qui date du 25 février 1992. Ces scrutins se dérouleront probablement dans un contexte conflictuel surtout dans le centre et le nord du pays. Pour une participation plus efficace des medias la MINUSMA qui a aussi une mission de formation et d’assistance a décidé de former les journalistes qui seront en première ligne lors du scrutin. Aussi au vu du contexte particulier de tension qui caractérise très souvent les processus électoraux en général dans des nombreux pays africains, il s’avère nécessaire qu’un planning adéquat soit établit pour prévenir les contestations qui peuvent être source de conflit après les scrutins. Donc il s’agit de mettre en place un mécanisme pour que les uns et les autres fassent preuve de retenue et de suivre les procédures de recours devant les juridictions compétentes. Le mécanisme permettra de cerner les risques et les menaces susceptibles d’affecter les futures échéances électorales. Donc cette rencontre avec les medias, la société civile et les leaders politiques est de permettre de manière participative à tous les acteurs du processus électoral de dresser une cartographie descriptive et analytique de la situation au Mali et d’évaluer les capacités de la société civile et des acteurs nationaux dans la prévention et la gestion des conflits. L’exemple le plus frappant fut le cas du Kenya ou après les élections de 2009 les violences ont failli emporter le pays.
Badou S. Koba