Le Collectif de veille pour la défense des médias (CVDM) s’est réuni le vendredi 25 mars 2022 au siège de l’ASSEP. L’objectif, selon le Président du Collectif, Moustaph Diawara, était d’exprimer sa foi en la justice malienne et d’alerter l’opinion nationale et internationale sur l’humiliation que certains, pour des raisons inavouées, veulent infliger à la presse malienne. Elle a enregistré la présence de Bandiougou Danté, Président de la Maison de la Presse, de Modibo Fofana, Président de l’APPEL-Mali, de Oumar Baba Traoré, Président de l’AJSM, de Bassidiki Touré, Président de l’ASSEP et de plusieurs directeurs de publication.
Le 24 novembre 2021, souligne le Président du CVDM, a eu lieu dans la salle de réunion du ministère de la Communication, sous l’égide du département ministériel et en présence d’un huissier de justice, l’élection des 3 représentants des organisations professionnelles. A l’issue du scrutin et sans contestation aucune, les trois représentants du secteur de la communication désignés ont été : Ramata Dia (URTEL), Béchir Diop (GPAC) et Bassidiki Touré (ASSEP). « Des semaines durant, ces 3 représentants ont reçu les félicitations de leurs collègues, amis et parents. Le constat général qui se dégageait a donné la preuve la plus irréfutable que ces 3 personnalités étaient des représentants dignes de confiance pour siéger au collège de la régulation. Tout le monde attendait la publication du Décret du Président de la Transition et la cérémonie de prestation de serment de ces élus légitimes du secteur de la communication pour voir le nouveau visage de la Haute Autorité de la Communication ».
Selon Moustaph Diawara, non moins directeur de publication du journal Le Sursaut, cet espoir fut écorché, car à la surprise générale après la publication du Décret du Président de la Transition, le 31 décembre 2021, un nom parmi les trois élus du secteur de la communication manquait. Il s’agit de celui de Bassidiki Touré, président de l’ASSEP. « Croyant tout d’abord à une erreur, les uns et les autres ont nourri l’espoir que le lapsus sera vite corrigé. Des jours et des semaines passent, le Décret du Président de la Transition est resté intact. C’est ainsi que la Maison de la Presse, à travers son Président, Bandiougou Danté ici présent, a décidé de prendre la question à bras le corps. Ses nombreuses correspondances, interventions et audiences auprès des autorités n’ont pas permis d’avoir une réponse claire sur le retrait du nom de Bassidiki Touré parmi les 3 élus des organisations du secteur de la communication ».
A l’en croire, le Collectif de Veille pour la Défense des Médias (CVDM) n’est pas un syndicat, encore moins une officine à la solde d’un courant politique. Il se veut une organisation de journalistes, patrons de médias et observateurs de la scène médiatique malienne épris de justice et meurtris dans leur chair devant les traitements affligeants que la presse malienne subit depuis des années. « ….Oui, vouloir humilier, exclure et réduire au néant le président de l’ASSEP, c’est vouloir donner un coup fatal à toute la corporation de la presse malienne, que nous ne serons pas prêts à oublier ou à pardonner. Le président de l’ASSEP est notre caution morale, si certains ont réussi à détruire leur autorité morale, nous qui sommes l’avenir de la presse malienne, n’entendons pas emprunter ce chemin », a-t-il dit avant d’inviter le Président de la Transition à prendre en compte le rôle primordial de la presse dans la réussite de sa mission.
Cette initiative du Collectif, selon Bandiougou Danté, est réconfortante car rares sont les journalistes qui connaissent les statuts et règlements de leur association ou des associations auxquelles ils se revendiquent. Ils ignorent comment la Maison de la Presse fonctionne et quels doivent être ses rapports avec les différentes organisations professionnelles.
Pour rappel, la Haute Autorité de Communication est l’organe principal de régulation du secteur de la communication au Mali, conformément à l’Ordonnance n°2014-006/P-RM du 21 janvier 2014. Elle est chargée de garantir et de protéger la liberté d’information et de communication ainsi que celle de garantir et de protéger la liberté de la presse et des moyens de communication de masse.
Bintou Diarra