Blanchissement d’argent-financement du terrorisme : Les journalistes à l’école du CENTIF

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La cellule Nationale de Traitement des Informations Financières du Mali (CENTIF) a organisé, le vendredi dernier, un atelier de formation et de sensibilisation sur la problématique de la Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LB/FT) à l’endroit des journalistes.  Le principal conférencier était le président de la CENTIF, Marimpa Samoura., lieutenant-colonel, Mamadou Sangaré, membre du CENTIF.

La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme doit être inclusive et participative. Elle requiert l’implication de tous les acteurs tant au niveau national qu’international. Et l’implication des médias est primordiale dans ce combat qui menace la stabilité d’un pays voire son existence, dira le Président de la CENTIF, Marimpa Samoura. C’est dans ce contexte que cet atelier de sensibilisation a été organisé à l’intention des journalistes pour mieux les imprégner des normes et des concepts qui régissent la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il s’agit également de les sensibiliser sur la nécessité de la mise en œuvre des normes de standards en matière de lutte contre ces deux phénomènes.

Durant cet atelier, les participants ont été sensibilisés sur les conséquences néfastes du blanchiment des produits du crime financier sur l’économie de manière générale, des mesures dissuasives admises à titre préventif. Ils ont eu aussi connaissance des sanctions prévues à l’effet de réprimer les contrevenants et de la nécessité impérieuse de la coopération et de la coordination entre les structures internes et externes chargées de la lutte contre le crime transnational organisé.

Cet atelier a aussi permis aux hommes des médias de comprendre les enjeux de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ; de comprendre l’ampleur de ces fléaux, d’en mesurer les conséquences afin de coopérer davantage pour la mise en œuvre efficace et efficiente du dispositif de lutte contre la criminalité financière organisée ; de contribuer à l’observation rigoureuse des mesures de vigilance et de prudence qui incombe aux assujettis. En effet, au cours de cette rencontre avec la presse, des communications ont été faites sur les concepts de base sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, sur l’aperçu historique du phénomène et son évolution dans le temps et dans l’espace, les techniques et les stratégies adoptées par les criminels financiers, les dispositions juridiques nationales et internationales conçues pour faire face à cette menace grandissante qui perturbe les États. Les participants ont été s sensibilisés à mieux appréhender les conséquences dévastatrices du Blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, parmi lesquelles nous pouvons citer la mauvaise gouvernance, l’instabilité du secteur financier et politique, les atteintes à l’économie, la menace pour la paix et la sécurité et d’autres distorsions sociales. Les séminaristes seront aussi outillés sur les stratégies, techniques et méthodes d’investigation policières de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) appliquées dans le journalisme d’investigation.

Rappelons que le blanchiment de capitaux est le processus par lequel le produit du crime subit une série d’opérations visant à changer ou dissimuler son origine illicite et à lui donner une apparence licite. A l’origine, la notion de blanchiment était principalement consacrée à l’utilisation du système financier à des fins de blanchiment des produits issus de l’argent de la drogue. Ainsi, avec la globalisation financière marquée par la diversification et la dématérialisation des moyens de paiements, le terme blanchiment s’est élargi aux transactions autres que l’argent liquide. Le blanchiment de capitaux est un processus par lequel la source illicite d’actifs obtenus ou produits par une activité criminelle est dissimulée pour masquer le lien entre les fonds obtenus et le crime initial (corruption, trafic illicite, etc.).

Mémé  Sanogo

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