La Fiedrich Ebert Stiftung (FES) a, dans la matinée du 14 octobre, présenté son rapport intitulé « le Baromètre des médias africains : le cas du Mali ». La cérémonie de présentation de ce rapport était présidée à la maison de la presse par le ministre de la Communication, porte parole du Gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté. Il était entouré du représentant de la FES, Dr Salabary Doumbia et du conseiller technique au ministère de la Communication, Lassana Diawara.
Le Baromètre des médias, selon les explications du Dr Salabary Doumbia, est un instrument développé par la FES et est utilisé depuis plusieurs années pour analyser la situation des médias.
Pour sa part, le porte parole du gouvernement a défini l’objectif visé par la fondation Fiedrich Ebert. A ses dires, il ambitionne de décrire en profondeur et de procéder à une évaluation compréhensive de l’environnement des médias, à travers un exercice d’autoévaluation dénommée, Baromètre des médias africains. Il s’est, ensuite, réjoui de la qualité de cette étude qui, selon lui, partage largement les conclusions des troisièmes journées nationales de l’information et de la communication, tenues en décembre 2009. Ces journées, a-t-il précisé ont eu le mérite d’évaluer le chemin parcouru par la presse, pendant près de vingt ans de pratique, d’analyser sans complaisance les forces et faiblesses de notre arsenal juridique, et réglementaire, afin de dégager des pistes pour l’adapter à l’environnement actuel.
« L’étude qui est entre vos mains, est d’une belle facture. Elaborée par une équipe d’experts compétents. Elle a besoin d’être largement disséminée dans tous les milieux : médias, politique, économique, affaires, enseignement et recherche », a soutenu le ministre de la communication.
Pour conclure, le ministre de la Communication dira que «le Baromètre des médias africains pose les vrais problèmes de la presse malienne. Il s’agit entre autres de la précarité des conditions des travailleurs du secteur des médias, la problématique du financement et de la ligne éditoriale des médias de service public, la gestion et l’organisation des entreprises de presse, l’insuffisance de concertation pour une application de la convention collective et la problématique de la régulation des médias et de la communication sociale en général».
Comme principaux obstacles pour plus de changements positifs, le document cite entre autres, le manque de motivation et de moyens, le bicéphalisme au niveau des organes de régulation, l’environnement économique défavorable, le manque de formation et la faiblesse de l’appui de l’Etat aux médias.
Pierre Fo’o Medjo