Bandiougou Danté, président de la maison de la presse persiste et signe: “De la gestion du dossier de Bassidiki Touré dépendra la reconnaissance de la Hac par les organisations professionnelles”

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“Le succès et l’échec de nos deux autres représentants à la Hac n’engagent que leurs personnes”

Le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, a attiré l’attention des autorités de la Transition sur le dossier de l’invalidation de l’élection de Bassidiki Touré à la Haute autorité de la communication (Hac), le 12 avril dernier, lors de l’assemblée générale d’information, organisée par le Collectif de veille pour la défense des médias (CVDM). Selon lui, de la gestion de cette affaire dépendront la légalité, la légitimité, voire la reconnaissance de la Hac par les organisations professionnelles. Et de préciser aussi que “le succès et l’échec des deux autres représentants au sein de la Hac n’engagent que leurs personnes”. “Je leur dit que nous avons pris acte de leur décision. Nous les invitons à ne pas insulter l’avenir”. Parole de Bandiougou Danté.

Chers confrères, permettez-moi de faire économie de la genèse de la situation actuelle.  Il s’agit de l’affaire Bassidiki à la Haute autorité de la communication (Hac). Nous avons eu l’occasion de nous prononcer là-dessus plusieurs fois. Et, elle a été brillamment rappelée par mes prédécesseurs. Je voudrais, avec votre permission, axer mon intervention sur quatre points.

  1. Je voudrais m’adresser aux collègues qui, par nos soins sont à la Hac et qui sont allés prendre service sans même daigner nous informer.
  2. Je voudrais m’adresser aux journalistes tout en leur expliquant les démarches de la Maison de la presse dans un contexte particulièrement sensible.
  3. Je voudrais adresser quatre déclarations sous forme de conseils au président de la Transition, chef de l’Etat.
  4. M’adressant aux deux collègues, je leur dit que nous avons pris acte de leur décision. Nous les invitons à ne pas insulter l’avenir puisque, désormais le succès et l’échec de leur mission n’engagent que leurs personnes. C’est l’occasion de remercier jusqu’ici, le maintien des collègues classés 4e et 5e dans l’union sacrée.

En effet de la gestion de cette affaire de 3e représentant  des organisations professionnelles à la Hac  dépendront la légalité, la légitimité, voire la reconnaissance de la Hac par les organisations professionnelles.

  1. M’adressant aux journalistes, je vous rassure que la Maison de la presse a toujours opté pour l’intérêt de la presse en particulier et celui du Mali en général.

La complexité de la situation actuelle du pays n’est pas de nature à faciliter certaines prises de décisions. Nous avons clairement affiché notre volonté d’accompagner notre pays en cette période de Transition.

Ce soutien patriotique ne doit jamais nous amener à sacrifier les principes essentiels de défense de la liberté de la presse et de la liberté d’expression.

Face à notre bon sens, nous avons rencontré des partenaires qui, ont comme mode opératoire le mépris. Ils ne concertent jamais et agissent toujours, généralement maladroitement et informer après.

Cette façon de faire ne doit et ne peut plus continuer. Nous nous sommes rendu compte que l’on procède à une instrumentalisation de la question sécuritaire pour poser des actes inadmissibles.

L’armée est notre armée à nous tous. Qui parmi nous, n’a pas un fils, un frère, un neveu, un ami sous les drapeaux ? Qui parmi nous n’a pas perdu un proche au champ d’honneur ?

Que les nouveaux patriotes,  soi-disant soutiens de l’armée nous laissent respirer !

Toujours, m’adressant aux journalistes, je vous invite à plus d’unité. Il est incompréhensible que l’on ignore les déclarations des faîtières pour faire la promotion de ceux qui se cachent derrière  des individus et des pages Facebook pour  humilier la corporation.

Nous sommes là pour vous servir. Tantôt nous sommes accusés d’être trop proches du pouvoir, de défendre trop les autorités et tantôt, nous sommes taxés d’activistes. Quand nous ne sommes pas d’accord avec ces mêmes autorités.

C’est ce qui explique assurément, notre indépendance, notre impartialité et notre responsabilité.

  1. Enfin m’adressant au président de la Transition, chef de l’Etat, je voudrais lui faire quatre déclarations sous formes de conseils :

– Monsieur le président de la Transition, chef de l’Etat, vous avez le soutien unanime du peuple malien. Tout le monde a souhaité, l’arrivée à la tête de l’Etat d’un jeune, plein d’énergie, engagé, capable de mettre fin aux activités de ceux qui sont opposés à la République. Un jeune capable de tenir tête  aux puissances sous-régionale et internationale dans leur politique paternaliste.

– Monsieur le président de la Transition, chef de l’Etat, sortez de la logique de ceux qui pensent que tout doit se gérer par des rapports de force. Il faut écouter les voix discordantes. Elles ne sont pas forcément apatrides.

– Monsieur le président de la Transition, chef de l’Etat, ne soyez pas dans la logique de ceux qui ne font que vous flatter. En vous flattant, ils entretiennent la confusion en classant les Maliens en deux catégories : une patriote et l’autre apatride. Non. Ne tombez pas dans ce piège. Nos positions ne peuvent en aucun cas déterminer notre degré de patriotisme. Seules nos pratiques sont des baromètres sincères.

– Monsieur le président de la Transition, chef de l’Etat, sortez de la logique de ceux qui vous cachent la vérité. Soyez plus accessible, plus attentif. C’est en cela que vous ferez une bonne Transition et que vous aurez une belle carrière future pour le Mali et pour l’Afrique

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