Dans le cadre de la régularisation du secteur de la communication, plus précisément celui de l’audiovisuel, la Haute autorité de la communication (HAC) a procédé au recensement des stations radios légales et illégales du Mali. A ce jour, la HAC dénombre 53 radios émettant dans l’illégalité et plusieurs autres qui accusent des retards énormes de payement de la redevance. Des mesures seront bientôt prises pour les différents cas, a prévenu le président, Gaoussou Coulibaly.
Avant de procéder à l’application des sanctions, la HAC a organisé une conférence de presse, considérée pour étant la dernière mise en garde, pour prévenir les promoteurs de stations radios. Selon le président de la HAC Gaoussou Coulibaly, ce dernier avertissement intervient après plusieurs interpellations et des rappels à l’ordre quant à la mise en conformité. « Auparavant, certaines radios ont commencé à émettre avec des autorisations provisoires. En 2018, elles ont été invitées à se régulariser. Certaines radios se sont mises dans les rangs d’autres non. Après plusieurs cas de rappels à l’ordre dont le dernier date de mars 2024, notre Centre de monitoring a pu recenser 182 radios légales. Par contre, 74 radios accusent 5 ans de retard dans le payement de la redevance, contre 29 radios accusant 4 ans de retard de payement. En outre, 102 radio accusent ente un à deux ans de retard », a fait savoir le président Coulibaly qui a aussi révélé que de 2018 à nos jours, 53 radios émettent dans l’illégalité totale sans autorisation encore moins à être jour du payement de la redevance.
Chargée de régulariser le secteur, HAC avertit que son Collège se réunira pour prendre les mesures qui s’imposent pour le cas des stations en retard de payement et celles fonctionnant dans l’illégalité. En revanche, il a précisé que certaines radios des zones d’insécurité sont épargnées provisoirement de certaines obligations en attendant le retour de la sécurité.
Pour ce qui est de la publicité sur les médicaments traditionnels sur les antennes, le conférencier a indiqué que les vendeurs des médicaments traditionnels doivent au préalable avoir l’autorisation de mise sur le marché délivrée par le ministère de la Santé. Condition sine qua non de leur passage sur les antennes. « Le délai accordé aux radios pour la cessation de publicité sur les médicaments traditionnels sans autorisation était le 22 juillet 2024. Des sorties inopinées seront menées dans les radios pour démanteler des stocks de médicaments traditionnels sous forme de pharmacie. »
Alassane Cissouma