En 2012, avant le putsch, le Mali était au 25e rang mondial en matière de liberté de la presse suivant le classement Reporters sans frontières : sa situation était jugée “plutôt bonne”. En un an, le pays a dégringolé de 74 places.
Pour Neimatou Coulibaly, du quotidien “Le Combat”, la situation de la presse au Mali est désormais intenable. “Il y a des intimidations, des arrestations arbitraires, des agressions. On a peur d’être agressé en ville”, affirme-t-elle.
Les journalistes maliens dénoncent la multiplication des arrestations arbitraires et des tentatives d’intimidation dont ils sont victimes depuis le coup d’Etat de l’an dernier.
L’arrestation le 6 mars du directeur publication du quotidien “Le Républicain”, Boukary Daou, n’est que le dernier exemple d’une montée des atteintes à la liberté de la presse au Mali.
“Depuis le coup d’Etat du 22 mars, on a l’impression qu’on essaye par tous les moyens de détruire le métier de journaliste”. Pour Neimatou Coulibaly, “il y a des intimidations, des arrestations arbitraires, des agressions. On a peur d’être agressé en ville”.
Le 22 mars 2012, des putschistes menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo renversaient le régime d’Amadou Toumani Touré, jugé incapable de lutter contre la rébellion touareg et des groupes islamistes dans le Nord du pays. Mais le putsch a en réalité précipité la chute de la région aux mains de ces groupes.
Sous la pression internationale, la junte avait transféré dès le 6 avril le pouvoir à un régime de transition présidé par Dioncounda Traoré.
Depuis le coup d’Etat, Neimatou Coulibaly est persuadée que les journalistes “sont sur écoute”. Ces derniers mois, sa rédaction a reçu des appels téléphoniques anonymes “pour nous interdire de diffuser des articles sur la police, mais nous n’avons pas cédé”, assure-t-elle.
Le dernier épisode qui soulève la colère des journalistes à Bamako date du 6 mars : ce jour-là, le directeur de publication du “Républicain” est arrêté en raison de la publication d’une lettre ouverte de soldat contre le capitaine Sanogo.
Son arrestation a provoqué une opération “presse morte”, levée jeudi après le transfèrement à la police de Boukary Daou, jusqu’alors détenu par les services de renseignement.
Pour Gilles Yabi, directeur Afrique de l’Ouest de l’ONG International Crisis Group, cette arrestation “est la preuve que l’influence” de Sanogo “existe toujours”. “On est dans un contexte où le président Dioncounda Traoré, certes renforcé par l’intervention militaire française, cherche toujours à ménager le capitaine Sanogo”, a-t-il affirmé vendredi à RFI.
En un an, le pays a dégringolé de 74 places.
“Le Républicain” a réagi en jugeant que “la liberté de la presse a du plomb dans l’aile” depuis le 22 mars, énumérant une demi-douzaine de journalistes arrêtés ces derniers mois.
“C’est devenu un peu plus dangereux de faire notre travail”, confirme Makan Koné, président de la Maison de la presse, fédération d’associations de presse du Mali. “Il faut faire très attention et c’est vrai que certains confrères sont obligés de s’autocensurer”, dit-il.
Si la situation empire, M. Koné estime que le Mali “n’a jamais été un pays de liberté d’expression” et rappelle qu’en 2007, quatre directeurs de publication et un journaliste avaient été arrêtés à la suite d’un article intitulé la “La maîtresse du président” au temps du président Touré.
En 2012, avant le putsch, le Mali était pourtant classé au 25e rang mondial en matière de liberté de la presse par Reporters sans frontières : sa situation était jugée “plutôt bonne”. En un an, le pays a dégringolé de 74 places.
Depuis le coup d’Etat, l’ONG Committee to Protect Journalists a dénombré un total “édifiant de 62 violations de la presse à travers le Mali”, des “attaques, menaces, tentatives d’assassinat, arrestations arbitraires” qui sont le fait “des mouvements séparatistes et islamistes comme des forces de sécurité gouvernementales”.
Il y a aussi la guerre, difficile à couvrir, et son lot de rumeurs. “Nous sommes très vigilants sur les informations que nous recevons, celles par exemple qui portent sur les prétendues exactions de l’armée malienne qui nécessitent un gros travail de recoupement”, dit Sambi Touré, directeur de publication du quotidien “Info Matin”.
Mais, pour Souleymane Drabo, directeur de publication du journal gouvernemental “L’Essor”, l’intervention militaire franco-africaine, entamée le 11 janvier contre les islamistes armés, a un peu amélioré la situation : “Avant, on ne pouvait pas trop critiquer les putschistes, mais maintenant ils ne sont plus les seuls à avoir les armes”.
Y. C.
Un an de transgression de règles de barbaries et de régression de libertés.
Il y’a un an, le monde entier regardait abasourdi, de jeunes officiers subalternes de l’armée malienne, transformer une mutinerie spontanée contre le régime incompétent, corrompu et médiocre d’ATT, en un coup d’état des plus stupides en Afrique contemporaine.
En effet, le cadre démocratique arraché dans le sang, par le peuple souverain du Mali, 20 ans plutôt, permettait aux maliens de régler le problème de la mauvaise gouvernance d’ATT par l’arsenal juridique offert par la constitution du 25/02/1992.
Il suffisait d’élire un nouveau président par le scrutin qui était prévu le 29/04/2012 de lui faire parachever la construction institutionnelle du pays par la mise en place de la Haute Cour de Justice de la république, et de juger tous ceux qui ont abusé de la république de par leur position dirigeante.
Les forces vives de la nation pouvaient valablement et dans le cadre du droit obliger nos autorités judiciaires à aller dans ce sens dans l’intérêt supérieur du Mali.
Mais hélas, l’agitation inutile et stupide des soldats sans vision qui ne comprennent rien au fonctionnement d’un état, a conduit à la violation flagrante de notre constitution, à l’effondrement de l’état, à la cassure de la chaîne de commandement de l’armée malienne et à la prise des trois régions du nord de notre pays et une bonne partie de celle de Mopti et même de Ségou par les groupes armés rebelles et islamistes.
La transition politique incrédule, issue d’un accord-cadre contre-nature, mijoté entre la médiation de la Cedeao et la junte de Kati, va d’hésitations en hésitations, d’impuissance en incompétence à assurer la stabilité et la sécurité dans le pays.
L’armée se déchire dans une guerre inopportune de bérets, la police se chamaille pour des grades non méritées, la classe politique et la société civile montrent toute leur carence à prendre de la hauteur quand la nation est menacée et en danger.
Les maliens, frappent à sang leur propre président jusque dans son bureau.
Premiers ministres, politiques, journalistes, anciens ministres passent au Moulinex de la nouvelle anarchie de Kati et ses cohortes encagoulées.
Au même moment, les populations du nord se réfugient en masse dans les pays voisins, si elles ne sont pas victimes de lapidations, flagellations, amputations des membres inférieurs et supérieurs, ou tout simplement privées de télévision, de sport et de centre de loisirs.
Les mausolées d’une valeur patrimoniale inestimable pour toute l’humanité partent en fumée, perdues à jamais.
La gouvernance chaotique de la transition politique, succède donc à l’irresponsabilité d’une gouvernance insouciante du régime d’ATT.
Les mutins de Kati, qui nous disaient en mars 2012 qu’ils sont venus pour lutter contre la rébellion, se terrent désormais à Kati quand les armées étrangères combattent à Kidal les derniers bastions islamistes du pays.
Désormais, ils sont réduits à faire la honteuse police des journalistes et des opinions divergentes, sous le couvert de la sécurité “d’état” et de la “justice” dans le pays sous les regards impuissants de Dioncounda et de Diango, héritier d’un Cheick Modibo Diarra sorti par la fenêtre d’une transition incrédule et inutile pour le pays.
Pire ils s’arrogent le droit des rémunérations indécentes et non méritées, aux yeux et à la barbe des maliens frappés de plein fouet par cette crise inutile dont ils sont pourtant les premiers artisans.
La France qui joue la sécurité plus que la démocratie, devance les États-Unis dans ce dossier malien et prend l’initiative des opérations Serval et panthère, tout en catalysant les initiatives africaines de la Misma avec une mention honorable au Tchad et à son armée de combat, parfait antidote d’une armée de motos “Djakarta” à Bamako et Kati.
Les gens n’ont pas les mêmes valeurs !
C’est pour cela le quai d’Orsay a compris qu’il doit exiger une libération ” immédiate” du directeur de publication du journal Le républicain, interpellé par la sécurité “d’état” et qui se retrouve incarcéré pour dit-on incitation à la “désobéissance”.
Ouh quelle procédure!
Après tout quand le pays des droits de l’homme prend le leadership dans un pays sans droit, le minimum qu’on peut attendre de lui, est d’exiger le respect des libertés fondamentales du citoyen dont la liberté d’opinion et celle de la presse qui va avec.
Ah oui, Jules Ferry avait raison, “Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde pour une grande nation, c’est abdiquer”.
On ne peut pas en vouloir au Président Dioncounda cette dégringolade.
Si c’était seulement une dégringolade dans le seul domaine de la liberté de presse.
Helas, Le Mali a brutalement dégringolé dans tous les domaines
Ce président ne préside plus rien.
Il se contente de laisser faire et même parfois de soutenir l’insoutenable.
L’homme a changer radicalement. Il est devenu méconnaissable pour toutes celles et ceux qui lui trouvaient un caractère trempé et une constance dans les convictions.
Peut être l’euphorie du pouvoir ou une autre maladie mystérieuse.
Dans tous les cas, Dioncounda n’est plus le même.
ALLah Kan Dèmè…
La presse malienne ne peut jamais évoluer pour cause:Les journalistes ne racontent que du GRIOTISME. LE REPECT D.UN JOURNALISTE DEPEND DE CE QU.IL ECRIT!Un bon journaliste ne chante jamais les lounges des autres,il n.ecrit jamais des RUMEUR.Les journalistes maliens ne racontent que des RUMEURS rien que des Rumeurs.
POUR SOUTENIR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ET BAKARY DAOU IL FAUT QUE TOUS LES ORGANES DE PRESSE UNANIMEMENT REPRENNENT LA LETTRE DU SOLDAT EN PREMIÈRE PAGE C’EST ÇA QU’IL FAUT FAIRE ET PAS CRIER SUR LES TOITS EN DISANT QUE NOUS SOMMES SOLIDAIRE
QUAND IL Y A UN MONSTRE DEVANT VOUS IL FAUT S’UNIR ET LE COMBATTRE LE VISAGE DECOUVERT
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