Atteinte à la liberté d’expression : Un Directeur de publication interpellé pour détention d’information dangereuse pour le pays

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Le samedi dernier, deux éléments de la Sécurité d’Etat (SE), le Commissaire Coulibaly et le Commandant N’Diaye, ont interpellé, à sa rédaction, notre confrère Birama Fall, Directeur de publication du bihebdomadaire « Le Prétoire ». Notre confère a été maintenu durant quatre heures dans les locaux de la S.E. avant d’être relâché. Mais quel était son « crime » ? C’est d’avoir été détenteur d’une information qui pourrait mettre le pays en danger si elle était publiée.

Du coup, les différentes organisations et associations de la Presse ont tenu le même jour une réunion d’urgence à la Maison de la Presse pour protester contre l’interpellation du confrère. « Deux éléments de la Sécurité d’Etat, le Commissaire Coulibaly et le Commandant N’Diaye, sont venus dans ma rédaction avec une convocation et m’ont ordonné de les suivre dans leur local…Je leur ai fait savoir que je vais les retrouver après…On m’a retenu durant quatre heures de temps…ils m’ont reproché d’avoir une information qui pourra mettre le pays en danger si je la balance…Je n’ai pas nié ; mais j’ai expliqué que je n’ai pas pu recouper l’information et que c’est raison je n l’ai pas publiée.                                                     J’ai déjà écrasé l’information », a expliqué Fall a expliqué lors de la réunion d’urgence, Birama, avant de préciser qu’on voulait l’intimider : ce qui constitue une entrave à la liberté d’expression de la presse.

Aussi, le président de la Maison de la Presse, Makan Koné, a martelé : « …On s’en fout de la raison pour laquelle Birama Fall a été interpellé !… Il est inadmissible de porter atteinte à un Directeur de publication dans sa rédaction !…Nous avons nos droits,  et nous allons lutter afin que ces droits soient respectés ! ». Quant à Sambi Touré, Directeur de publication du journal « Info Matin » et non moins représentant du patronat de la Presse, il a indiqué : « Notre mission, c’est d’informer, et nous allons veiller à ce que cela  soit respecté…D’ailleurs, ce n’est pas normal qu’on interpelle un journaliste à la S.E…Pire, l’objet de l’interpellation de Fall est maladroit…La liberté de la presse doit être sécurisée. Si on n’assume pas notre devoir d’expression, ceux  qui vont venir vont souffrir…Nous sommes des responsables,  il faut qu’on se respecte… ». Il a ensuite averti les journalistes de faire attention car « nos téléphones sont sur écoute », a-t-il prévenu.

La réunion d’urgence a décidé de rédiger une Déclaration commune et d’en adresser des copies au gouvernement et au département de tutelle. La réunion a enfin décidé de porter plainte contre les deux sociétés de téléphonie à cause de la mise des téléphones des journalistes sur écoute.

Oumar Diakité

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2 COMMENTAIRES

  1. MR DIAN je suis parfaitement d’avis avec vous.Le mali fera mieux sans l’ingerance impunie des militaires. ATT meritait de partir et meme d’etre juge pour sa gestion nhepotique et demagogique du pays.Mais les sanogo doivent s’effacer pour de bon de la seinne politique du pays.

  2. SANOGO EST UNE PLAIE POUR LE MALI.

    En nous privant de la démocratie, un si honorable acte républicain, Sanogo nous a privé de tout. Que Sanogo sache qu’il n’a aucun mérite, que ses actes n’ont rien de glorifiant.
    Que Sanogo sache qu’à cause de lui, le Mali a reculé de 20 ans. Nos partenaires financiers fuient, personne ne voudra collaborer avec un tel pays et ils ont parfaitement raison. Notre pauvrété va s’accroitre et ce sont les Maliens eux-mêmes qui vont souffrir.

    Sanogo est tout simplement un égoïste qui croit que le Mali lui doit quelque chose. Mais qu’il sache que son coup d’état n’a rien apporter aux maliens, rien que de la médiocrité. Sanogo n’est pas un patriote, il s’est enrichi dès les premières heures du son merdique coup d’état. voici son vrai plan: diriger la transition ou laisser le Mali sombrer dans une crise sans fin. Certains militaires maliens partiront reconquérir le nord qu’à la seule condition de laisser Sanogo diriger la transition. Voici l’état d’esprit de quelques militaires maliens: QUEL MANQUE DE PATRIOTISME.
    Sanogo n’est ni un patriote ni un homme de parole.

    Si on laisse Sanogo diriger la transition, c’est que il n’y a plus d’homme valable au Mali, plus de respect, plus de patriotisme, plus rien du tout. Cela va montrer au monde entier que le Mali n’est plus un État digne, que n’importe qui peut venir faire un coup d’état en toute impunité.
    De quel droit Sanogo se permet d’imposer sa loi aux maliens?
    Qu’a t-il réellement, concrètement fait pour le Mali et pour le bien-être de la population malienne? Que de la désolation et de la honte.

    Par les armes il s’impose, mais est-il vraiment le choix des maliens? Est-il vraiment la solution à notre crise? Avec les armes à la main n’importe qui peut devenir brave mais les armes ne feront pas de lui un homme vrai, noble et honorable.
    Les grands leaders africains comme Kwame NKRUMAH , NELSON MANDELA,Patrice LUMUMBA se sont-ils imposés par les armes, en méprisant les droits les plus fondamentaux de leur population? Non.

    Alors Mr. Sanogo, si vous voulez que l’ensemble des maliens vous respecte, respectez vos engagements militaires.
    Alors Mr. Sanogo, si vous voulez le pouvoir, imposez-vous par la voie honorifique qui est la démocratie et la liberté d’opinion.

    ATT a mal dirigé le Mali mais Sanogo et ses soldats drogués nous ont mis dans un chaos sans précédent dans notre histoire.

    Parlons franchement, quel problème Sanogo a-t-il résolu jusque là?

    Les droits les plus fondamentaux sont réprimés. Notre constitution et nos institutions sont piétinées.

    Les journalistes sont arrêtés et persécutés. Nous n’avons plus de liberté de parole et plus d’opposition.
    Les journalistes n’ont plus le droit de diffuser à la télé les merveilleux messages d’humilité de notre président Dioncounda Traoré.

    En ce temps difficile, les maliens ont-ils vraiment besoin d’une telle injustice, d’une telle violence, d’une telle haine?
    En prenant exemple sur les autres militaires d’autres pays, Sanogo peut-il vraiment se réclamer militaire?

    Que Sanogo sache que le pouvoir n’a rien de glorifiant et que le plus important est ce qu’on en fait. Tout ce que les maliens veulent que Sanogo nous laisse tranquille avec ses conneries.

    Dommage pour le Mali, un si grand bruit pour si peu de choses: le pouvoir et les intérêts personnels.

    Malien et fier de l’être.
    Vive le Mali.
    Vive la démocratie
    Vive nos institutions démocratiques

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