La liberté d’expression est de plus en plus en péril au Mali. Si nous sommes toujours sans nouvelle de Birama Touré, les journalistes Maliens font face au quotidien à des intimidations et des menaces de tout genre. Le plus récent est le cas de notre confère Malick Konaté qui a reçu des menaces de la part d’une responsable de la majorité présidentielle. Ce qui provoque l’indignation de la Maison de la presse de Bamako.
Dans un communiqué, la Maison de la presse se dit inquiète de la montée en flèche de l’intimidation, de la menace et de l’agression dont certains s’arrogent le droit au Mali au mépris de l’Etat de droit et de la dignité humaine. Elle met en garde les auteurs de ces pratiques contre tout attentat à l’encontre des journalistes et bloggeurs.
La Maison de la presse exprime sa solidarité agissante à Malick Konaté, journaliste et président de l’Association des bloggeurs du Mali (ABM), victime de menaces et d’intimidations de la part d’une citoyenne et d’un membre de sa famille.
A l’instar de l’ABM, la Maison de la presse réitère que M. Konaté n’a fait que son travail de journaliste dans les règles de l’art ; que son rôle n’est pas de plaire ou de déplaire, mais de tremper la plume dans la plaie ; qu’au demeurant, des voies de recours légales s’offrent au citoyen qui se sent lésé par des articles dans la presse ou des publications sur les réseaux sociaux.
La Maison de la presse interpelle les autorités du pays sur ce cas, afin de prévenir tout dérapage.
La Maison de la presse profite de cette circonstance malheureuse pour inviter l’ensemble de la corporation à avoir une pensée émue pour Birama Touré, journaliste au Sphinx, disparu depuis le 29 janvier 2016, sans aucune trace jusque-là.
Ensemble soutenons nos confrères brimés d’ici et d’ailleurs pour que chaque journaliste ou bloggeur n’ait pas son tour chez le coiffeur !
André Traoré