Attaques répétées contre la radio Kayira : La jeunesse Cabral du Parti SADI dénonce le manque de courage de la HAC

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Face à la menace qui pèse sur le réseau Kayira, la jeunesse Cabral du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) a organisé samedi 11 novembre une conférence de presse au siège de ladite radio à Djélibougou. La conférence avait pour but de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale la boulimie du pouvoir contre cet instrument d’expression de liberté démocratique. Ont assisté à cette conférence de presse les militants du Parti SADI et de nombreux de la radio Kayira.

Dans la déclaration liminaire lue par son porte-parole Adama Sacko, la jeunesse Abdoul Karim Camara dit Cabral du Parti SADI dénonce les dérives autoritaires et autoritaristes du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et condamne l’attaque criminelle contre la radio Kayira II de Koutiala.

Adama rappelle que le mardi 7 novembre 2017 un escadron de nervis agissant sous les ordres de Barou Ouattara, responsable du RPM et ancien député, a attaqué la radio Kayira II de Koutiala qui venait de reprendre ses émissions à la suite d’une décision du tribunal administratif de Bamako. Cette décision fait suite à une requête en date du 12 octobre 2017 enregistrée et consignée au greffe le 16 octobre 2017.  La radio Kayira II de Koutiala avait saisi le tribunal administratif de Bamako d’un recours aux fins du sursis à l’exécution de la décision de fermeture.

Le 30 octobre 2017, le tribunal administratif a accédé à la demande du sursis à exécution de la décision à lui différée par les soins des conseils de la radio, Me Mariam Diawara et Me Issa K. Coulibaly. Le tribunal administratif de Bamako a reconnu que le motif évoqué par le préfet de Koutiala pour fermer la radio Kayira II est insuffisant et n’est établi par aucune pièce du dossier pour justifier l’atteinte à l’ordre public qui correspond à la trilogie sécurité, tranquillité, salubrité publique ; que l’examen du dossier n’a pu établir le motif retenu par la décision déférée, en ce qu’aucune transcription des bandes sonores incriminées par un acte d’huissier de justice.

Que les seules affirmations de la famille fondatrice et autres voulant se faire justice dans un Etat de droit ne saurait servir de motif légal à ladite décision de suspension. Que l’examen du dossier n’a pas établi l’urgence d’une décision de fermeture de la radio.

C’est au regard de ces arguments pour le moins convainquant que le tribunal administratif de Bamako a ordonné l’ouverture de la radio Kayira II de Koutiala. C’est bien cette décision du tribunal administratif que le préfet de Koutiala, Youssouf Niaré, a foulé au pied et cela devant l’huissier commissaire Mamadou Fadiala Camara dépêché à Koutiala pour le besoin de la cause. L’argument avancé par le préfet n’était autre qu’il avait interjeté l’appel du jugement rendu à Bamako et que la radio ne pouvait qu’émettre.

Face au refus du préfet de se soumettre au verdict du tribunal, Me Mamadou Fadiala Camara s’est rendu dans les locaux de la radio pour faire sauter la serrure de sécurité du studio d’émission et dresser un procès verbal de constat.

Ainsi, la radio a repris ses émissions, le 6 novembre 2017, à onze heures. Sans autre forme de procès, le préfet a fait appel à la police qui a fait irruption dans les locaux de la radio Kayira aux environs de douze heures pour ordonner sa fermeture. Là, elle a essuyé le refus ferme de l’huissier Camara, du député Amadou Nango Mariko et du secrétaire administratif du bureau politique du Parti SADI Nouhoum Keïta. Ces personnalités ont tenu au préalable à rencontrer le procureur de la République et le préfet pour leur signifier le but de leur présence à Koutiala.

Pour éviter tout malentendu avec la police arrivée sur les lieux, ces trois personnalités sont allées à la rencontre du commissaire de police Fadiala Keïta munies de tous les documents. C’est ainsi que sur ordre du procureur, le commissaire a reconnu que la décision du tribunal administratif ne pouvait souffrir l’ombre d’aucune obstruction ni ambigüité. C’est ainsi que la police a levé le camp en promettant de prendre des mesures préventives contre toute menace ou tentative de trouble à l’ordre public. C’est après que sur ordre de Barou Ouattara, responsable du RPM et ancien député que des individus armés de couteaux, de machettes et de bidons d’essence ont attaqué la radio Kayira II, le mardi 7 novembre. Conséquences: de nombreux blessés et des dégâts matériels importants.

En réaction aux tournures de cette affaire, la jeunesse Abdoul Karim Camara dit Cabral du Parti SADI condamne avec vigueur l’agression criminelle et lâche portée contre la radio Kayira de Koutiala ; dénonce l’attitude du préfet par intérim ; dénonce le silence assourdissant de la Haute Autorité de la communication (HAC) et son manque de courage devant les attaques répétées contre les radios du Réseau de communication Kayira. Visiblement, l’Etat d’esprit du pouvoir d’empêcher le peuple de s’exprimer est bien visible à travers son silence coupable face à de tels actes.

La jeunesse Cabral du Parti SADI exprime son soutien indéfectible à la radio Kayira de Koutiala, à ses auditeurs et sympathisants ainsi qu’aux populations de Koutiala. Enfin, cette jeunesse remercie vivement les partis PARENA, URD, PACP et tous les défenseurs anonymes des libertés individuelles et collectives qui ont condamné l’agression contre la radio Kayira de Koutiala.

Les défenseurs de la liberté d’expression nombreux et soudés comme un seul homme aux côtés de la jeunesse SADI. Entre autres, on peut citer la présence du secrétaire général du PARENA, Djiguiba Keïta, de Ras Bath du Collectif pour la défense de la République(CDR), de Bougou Lah, du directeur de la RFM, M. Sacko dit Saxe.

Fodé KEITA

 

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