L’UNAJOM (Union nationale des journalistes du Mali) en partenariat avec le FAFPA (Fond d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage) a organisé à la Maison de la presse, les 25, 26 et 27 mars 2014, un atelier de formation sur le Thème : ‘’Lutte contre la corruption, les investigations journalistiques’’.
Pendant 3 jours, une cinquantaine de journalistes ont appris ce que c’est que la corruption, comment lutter contre la corruption, ce qu’on appelle investigations journalistiques, quels sont les outils d’un journaliste d’investigation et comment mettre ces atouts au profit de la Nation, etc. Pendant le temps qu’aura duré ladite formation, les journalistes ont eux droit, chaque jour, à un nouveau conférencier exposant sur un sous thème bien défini.
Le premier jour, le 25 mars, c’est avec M. Yoro Diallo, journaliste d’investigation, également directeur de publication du journal le Tambour, que les séminaristes ont eux droit au premier exposé, sous le thème : « Comment éradiquer la corruption au Mali » ?
Selon le conférencier, la corruption est le fait de donner ou de recevoir une contrepartie illicite dans le but désavoué d’offrir ou de recevoir un service. Elle a deux formes, la corruption passive ou active. Elle est active lorsque celui qui doit rendre le service demande de façon explicite à celui à qui il doit rendre le service. Elle est passive lorsque celui à qui l’on doit rendre service offre à celui qui doit rendre service dans le but de le corrompre. La corruption a plusieurs graduation d’où la petite et la grande corruption.
A noter que la corruption grande ou petite est illégale et répréhensible. Nous la retrouvons malheureusement partout et dans tout les secteurs, public comme privé. Le conférencier a par ailleurs cité deux 2 stratégies de lutte contre la corruption à savoir : curative et répréhensive qui relève du rôle du journaliste. Il aussi cité certaines méthodes par lesquelles notre pays a eu a opérer ou continue d’opérer dans le cadre de cette même lutte. Entre autres l’opération taxi, le contrôle financier, la section contrôle de la cour suprême ou encore la CASCA et qui est rattachée à la présidence, etc.
Le second conférencier fut Sadou Yattara, ancien président de la maison de la presse. A son thème : ‘’Objectivité dans la recherche de solutions par les enquêtes journalistiques’’. Selon lui, on ne peut pas lutter contre la corruption sans l’implication des journalistes qui ont un rôle majeur à jouer dans cette lutte par le biais de la dénonciation.
L’enquête ou l’investigation journalistique est une fouille minutieuse effectuée par un journaliste, qui cherche à trouver des réponses à des questions ou à prouver la matérialité d’un fait par une enquête. L’enquête nécessite la réunion de certaines conditions. Ces conditions sont d’ordre financier, matériel et humain. Elle doit toujours s’effectuer avec une prudence qui appelle ces acteurs, à savoir les journalistes, à vérifier et à revérifier leurs sources et informations pour pallier à d’éventuels doutes qui peuvent conduire à d’énormes problèmes. L’une des qualités requises chez un journaliste est la curiosité et chez un journaliste d’investigation ‘’Le scepticisme’. « Toujours chercher à aller au-delà de ce que l’on voit », dira t-il.
Le troisième et dernier conférencier fut M. Coulibaly Ibrahim Famakan Coulibaly. Ancien président de L’UJAO (Union des journalistes ouest africain) et actuel président de l’UNAJOM. Il a exposé le thème : « Pistes et ramification avec les nouvelles technologies ». Pendant son allocution, il a parlé entre autre de : ‘’Comment décortiquer une information’’. Selon lui également, la presse a un rôle capital à jouer dans cette lutte. Que ce soit la presse écrite, orale ou audiovisuelle. A l’aide d’exemples précis, il a illustré plusieurs cas de fraude, en particulier dans le milieu foncier, qui se trouve être particulièrement miné par cette pratique illégale qu’est la corruption.
FLT