Le Ministre de l’économie numérique et de la communication, Arouna Modibo Touré a procédé hier mercredi 3 mai 2017 à la Maison de la presse, à l’ouverture officielle de la Semaine nationale de la liberté de la presse (Senlp), placée sous le thème: «journaliste et homme de médias: devoirs et responsabilité en période de crise». C’était en présence de la marraine de l’évènement, Mme Aissata Cissé, une icône de la presse malienne.
Cette troisième édition de la Semaine nationale de la liberté de la presse (Senlp) sur initiative de la Maison de la presse à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la presse, a enregistré la présence d’hommes et de femmes de médias et d’étudiants en journalisme et communication. Pour le ministre Touré, l’objectif de cette journée de la presse, est organisée depuis 24 ans, pour célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse est de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de métier. Pour Arouna Modibo Touré, la presse a joué un rôle capital dans la crise que le pays a connu de 2012 à aujourd’hui. «Elle a su anticiper sur la crise, éviter la haine, l’exclusion, mettre le Mali au dessus de tout, mettre en avant l’unité nationale», a-t-il dit. Selon lui, l’existence de 1992 à aujourd’hui de 120 titres de journaux, de près d’une cinquantaine de journaux en ligne, de 400 radios, de près d’une vingtaine de télé privées, est la preuve de l’existence de la liberté de la presse au Mali, même si des améliorations restent à faire. C’est pourquoi, selon le ministre Touré, son département a eu l’idée d’aller vers la relecture des textes sur le régime de la presse et délit de presse. «Avec ce texte, dit-il, aucun journaliste ne doit plus se trouver en prison pour ses opinions. Par contre il y aura des sanctions à l’encontre de ceux qui s’évertueront à la diffamation…», déclare le ministre.
La marraine de la semaine Mme Aissata Cissé, a soutenu que la Senlp est la preuve éclatante du leadership du comité de pilotage de la Maison de la presse qui a décidé de faire de ce lieu une grande famille où le droit d’ainesse a droit de citer dans la pure tradition africaine. Par rapport à la situation actuelle du pays avec son corollaire d’insécurité, elle dira que la responsabilité du journaliste, historien du présent, n’en devient que plus grande et plus lourde. «Mais, en dépit de cette situation, en faisant sienne l’éthique et la déontologie du métier, le journaliste se fixera alors les barrières à ne pas franchir. Autrement dit, il s’interdira de prendre fait et cause pour une partie ou l’autre, il s’interdira surtout, le mensonge, et proscrira toute velléité d’envenimer la situation. Un véritable sacerdoce dans le dévouement constant à la patrie viatique du bon journaliste», conseille la marraine de la semaine. La journée s’est poursuivie avec le regard du journaliste Adam Thiam sur le thème de la semaine : «journaliste et homme de médias: devoirs et responsabilité en période de crise». Pour ce dernier aussi, le rôle du journaliste est de recueillir l’information, il doit éduquer, éveiller les consciences. Comme la marraine, le doyen Thiam a invité le journaliste à l’impartialité et d’éviter de défendre une partie.
Hadama B. Fofana