A son siège, sis à l’ACI 2000, l’Association des Editeurs de Presse Privée (ASSEP), sous l’égide de son président par intérim Boubacar Kanté, a organisé samedi, une assemblée générale d’information à l’intention de ses membres. Il s’agissait d’échanger sur les défis de l’heure de cette faîtière historique de la presse malienne convenir sur comment la redonner un nouveau souffle après la démission de son président élu, Bassidiki Touré. Cette assemblée a regroupé une cinquantaine de directeurs de publication.
A quelques mois de la fin de son mandat, Bassidiki Touré, le président de l’Association des Editeurs de Presse Privée (ASSEP) a démissionné de toutes les instances de la presse malienne, afin de mieux mener jusqu’au bout sa lutte dans l’acquisition de la vérité au processus de désignation des membres de la HAC (Haute Autorité de la Communication). Une démission que le bureau de l’ASSEP a acté, au cours de sa réunion d’urgence du 5 mai, avant de donner mandat au 1er vice-président, Boubacar Kanté d’assurer l’intérim, conformément aux textes de l’association. Une quinzaine de jours après cette décision, le bureau de l’ASSEP a donc décidé de convoquer les mandants (Directeurs de publication et éditeurs de presse) en assemblée générale afin de partager les informations et d’échanger pour une orientation propice à la prise en compte des préoccupations communes. Tout cela, dans le but d’amorcer un véritable processus de redynamisation de cette faitière de la presse écrite privée du Mali.
Au cours de cette assemblée générale d’information, le président par intérim de l’ASSEP, entouré de ses collègues membres du bureau, a remercié les patrons de presse d’avoir répondu à son appel pour cette assemblée générale. Une présence massive, qui selon lui, constituera un gage important pour recueillir des propositions pertinentes pour la bonne conduite de l’ASSEP.
Avant d’évoquer l’ordre du jour, Boubacar Kanté a tenu à faire un état des lieux de la vie de l’association dont il assure la présidence par intérim. Selon lui, l’ASSEP est confrontée à de nombreuses difficultés liées à sa survie. Au nombre desquelles, il a parlé entre autres, des charges de fonctionnement du siège, la tenue du salaire mensuel du personnel d’appui et d’autres questions relatives à la mise en œuvre du plan d’actions de l’association. Des difficultés qui anéantissent le bon fonctionnement de leur siège. Selon toujours le président Kanté, ces difficultés sont dues au non-paiement de l’aide à la presse sur laquelle sont régulièrement prélevées les cotisations annuelles des membres de l’ASSEP.
Au regard de tout cela, le président par intérim du bureau de l’ASSEP a indiqué à ses membres, la nécessité d’aller vers la redynamisation totale de leur association commune. Du début de son intérim à nos jours, il a rendu compte de certaines actions entreprises sous son égide, notamment le fait d’avoir sollicité et obtenu des audiences auprès de certains partenaires publics et privés, afin de leur présenter les préoccupations de l’heure de l’ASSEP. Avant de clore ses propos, il a invité les membres à l’union sacrée autour d’un idéal commun de l’association.
Après cette intervention du président par intérim de l’ASSEP, la parole fut donnée à l’assistance pour faire des propositions en vue de permettre à l’association d’atteindre ses objectifs et sortir de l’ornière.
La nécessité d’aller à une assemblée générale élective pour redorer le blason !
Au cours des échanges, les interventions des différents directeurs de publication se sont axées sur un certain nombre de points. A savoir : entreprendre des actions urgentes pour régulariser le paiement de l’aide à la presse, renforcer les capacités de connaissance des mandants sur les textes de l’ASSEP et organiser dans un bref délai une assemblée générale élective afin de donner rapidement un nouveau visage à la dite association auprès de l’opinion et de ses partenaires.
Si les deux premiers points ont réussi l’assentiment de tous, par contre le point relatif à la tenue dans un délai raisonnable de l’assemblée élective a suscité des réactions. Certains estiment qu’on doit laisser l’actuel bureau terminé le mandat statutaire du président démissionnaire. Ce qui constituerait, selon la majorité des intervenants à maintenir l’association dans les difficultés auxquelles elle fait face. D’où la nécessité de tenir dans un bref délai une assemblée générale élective pour doter l’association d’un nouveau bureau avec de nouvelles ambitions. Pour ce faire, les propositions ont porté sur un délai d’un à deux mois. C’est sur cette note d’espoir que cette assemblée générale d’information de l’ASSEP s’est clôturée.
Par Fatoumata Coulibaly