AMAP : L’Etat appelé au secours

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N’étant plus en capacité de produire régulièrement le journal à cause des coupures d’électricité et du groupe électrogène en panne depuis le 1er mai dernier, l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) se trouve aujourd’hui dans l’impasse totale. Le secrétaire général de son comité syndical, Bassaro Haïdara, a expliqué que les sollicitations faites par le syndicat auprès des autorités en place sont restées sans suite. Cependant, dira-t-il, un syndicat n’est pas là pour aller en grève mais si c’est ce qu’il faut pour être entendu, je pense qu’on ne s’empêchera pas d’aller en grève si c’est ça qu’il faudra”.

“Depuis le jeudi 16 mai dernier, le comité syndical de l’Amap s’attendait que les autorités se déplacent à l’Amap, n’ayant pas vu le quotidien sur leur table. Il s’attendait qu’elles demandent, qu’elles appellent, qu’elles viennent voir au moins ce qui se passe, mais rien de tout cela n’a été fait, ce qui dénote un certain mépris, on peut le dire”, a déploré le secrétaire général du comité syndical de l’Amap, Bassaro Haidara, lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 17 mai dernier dans les locaux du journal.

Selon M. Haïdara, la lutte est séquencée. “Nous osons croire qu’après cette conférence de presse, nous aurons un retour favorable. Si malheureusement ce n’est pas le cas, ce que le droit nous a autorisé, nous allons partir vers ça”, dira-t-il.

En effet, l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) affirme être en difficulté depuis pratiquement un an, plus ou moins dix mois, avec les coupures d’électricité. A en croire, son comité syndical, l’Amap utilise par jour entre 140 à 160 litres de carburant et gasoil par jour et fonctionne presque six jours sur sept.

Aujourd’hui cela devient de plus en plus un problème parce que sur les trois groupes électrogènes dont elle dispose, deux sont défectueux. Le dernier en date qui prenait en charge l’imprimerie a pris feu la nuit du 1er au 2 mai. C’est ainsi que pour la première fois, le mercredi 2 mai, ses abonnés n’ont pas pu avoir leur journal sur leur  table.

“C’était une première et nous avons pensé que ça allait être la dernière. Malheureusement, depuis deux jours maintenant nous avons constaté une nette dégradation de la situation. C’est la raison pour laquelle L’Essor n’a pas paru le jeudi 16 mai et on n’a pas eu le courant pendant toute la journée jusqu’à ce vendredi matin”, expliquera le secrétaire général.

A l’entendre, quand le groupe électrogène a pris feu, ils ont sollicité les autorités de la place à travers le ministère de l’Energie qui leur a demandé de faire une lettre pour les mettre sur une ligne prioritaire. Envoyée depuis deux mois, cette lettre demeure sans suite.

“Nous nous sommes transportés à l’EDM directement pour chercher à rencontrer le directeur général et par la suite c’est le secrétaire général qu’on a rencontré. Nous lui avons demandé de nous mettre sur une ligne prioritaire, c’est lui qui nous a fait savoir que effectivement la lettre que nous avons envoyée était arrivée mais qu’ils n’avaient pas pris cela comme une priorité, donc ils vont travailler pour nous mettre sur la ligne prioritaire, c’est-à-dire sur la même ligne que l’ORTM. Depuis lors nous sommes dans une attente interminable”, déplorera-t-il.

Cependant, au regard de la situation, le comité syndical estime qu’il faut que quelque chose se fasse. “La situation nous dépasse. C’est arrivé à nos outils de travail et là ça devient intenable pour nous. Tout cela sans le soutien de l’Etat”, a martelé le conférencier.

Le comité syndical précisera que s’il faut aller en grève pour se faire entendre, il ne s’empêchera pas de le faire.

Ibrahima Ndiaye

 

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