A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai 2024, le Président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Aguibou BOUARE, a fait une déclaration dans laquelle il indique que l’année qui s’est écoulée a été une année particulièrement difficile pour la Presse malienne. « Des journalistes ont été victimes d’enlèvement et d’assassinat enregistrés. De même, des journalistes ont dû abandonner leur rédaction parce que ne se sentant plus en sécurité », a-t-il dit.
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, célèbre aujourd’hui 03 Mai 2024, journée mondiale de la liberté de presse. En 1993, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette proclamation a marqué le début de progrès substantiels en faveur de la liberté de la presse et de la liberté d’expression dans le monde. « L’année 2024 marque le trente et unième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse ; après trois décennies des progrès substantiels, en faveur d’une presse libre et de la liberté d’expression dans le monde, ont été enregistrés. La multiplication des médias libres et la montée en puissance des nouvelles technologies ont permis de fluidifier la transmission de l’information. Cependant la liberté de la presse, la sécurité des journalistes et la liberté d’expression sont de plus en plus menacées », a déclaré le président de la CNDH, Aguibou BOUARE. Avant d’ajouter que l’année qui s’est écoulée a été une année particulièrement difficile pour la Presse malienne. « Des journalistes ont été victimes d’enlèvement et d’assassinat enregistrés. De même des journalistes ont dû abandonner leur rédaction parce que ne se sentant plus en sécurité », a-t-il dit. Selon lui, le droit à la liberté d’expression, consacré à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, est une condition préalable et un moteur de la jouissance de tous les autres droits de l’Homme. Cette année, dit-il, la célébration du 31e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse est donc un appel à définir la liberté de la presse, ainsi que des médias indépendants, pluralistes et diversifiés, comme une condition nécessaire à la jouissance de tous les autres droits de l’Homme. La CNDH profite de cette journée pour appeler l’attention des autorités sur l’impérieuse nécessité d’assurer une jouissance effective de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, face à de nombreuses allégations d’atteintes à ces libertés. Aussi, l’institution nationale des droits de l’Homme exprime-t-elle sa préoccupation face aux menaces sérieuses pesant sur l’exercice des libertés d’opinion, d’expression et de presse. Elle fustige certains actes, écrits, propos et autres slogans remettant ou tendant à remettre en cause l’exercice de ces libertés. Ainsi, se fondant, entre autres, sur la Constitution du 22 juillet 2023, la Charte de la Transition du 1er octobre 2020, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la CNDH rappelle l’obligation pour l’Etat de veiller au respect des droits et libertés fondamentaux en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance ; elle réaffirme que la liberté d’opinion, d’expression et de presse sont des droits fondamentaux insusceptibles de restriction sauf dans les conditions prévues par la loi. Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Aguibou Sogodogo