Agressions récurrentes des journalistes sur les terrains de couvertures des manifestations : Une commission tripartite mise en place pour la résolution de la situation

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Les responsables de la presse au cours d'une conférence de presse

C’est le mardi, 5 juin 2018 que tout est parti. Deux ministres ont été reçus par les responsables des associations faitières de la presse à la Maison de la Presse. Le ministre de la Sécurité, le Général de Brigade Salif Traoré et le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, Monsieur Arouna Modibo Touré, sont venus désamorcer une bombe.

En effet, la presse était en colère contre les autorités maliennes suite au constat de deux faits majeurs. Le premier fait référence à l’agression de plusieurs journalistes lors de la marche de l’opposition et la société civile violemment réprimée samedi dernier par les forces de l’ordre. Le second aspect fait état du comportement indélicat de la part de certains jeunes proches du régime envers la presse dans son ensemble à la maison de la presse. Au cours d’une conférence de presse lundi dernier, ces jeunes ont osé dire en substance que les journalistes qui ont été agressés le méritaient. Pis, ils s’en sont pris à des responsables de la presse tels que Makan Koné et Dramane Aliou Koné.

Ce même jour, les deux actes ont été condamnés par les premiers responsables des associations faitières à travers un communiqué. Ils ont profité de l’occasion pour interpeller les autorités, le régime IBK au nom duquel ces jeunes disent se battre et annoncer une action le jeudi 7 juin. Un sit-in était prévu devant la primature.

La nouvelle apprise, le ministre de la Sécurité et celui de la Communication se sont vite rendus mardi soir à la Maison de la Presse. La rencontre a été mise à profit par les mandataires des journalistes de déballer tout au regard de certains comportements méprisants que le pouvoir fait montre à l’endroit des médias. Les deux ministres ont regretté les incidents passés et ont sollicité les journalistes à obtempérer et donner une chance au dialogue.

C’est ainsi que l’initiative d’une commission tripartite, presse et les deux ministères, a été validée. Elle aura pour mission de créer les conditions idoines afin de permettre aux journalistes de faire leur boulot sans incident sur le terrain.

Kèlètigui Danioko

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1 commentaire

  1. Si ils pouvaient nous dire ce qui se passe au Yemen, guerre que les médias occidentaux ne veulent absolument pas montrer?

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